Pour Bourousis, l'équipe nationale passe avant tout

HERAKLION (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - À peu près 7'200 kilomètres : c'est la distance que Ioannis Bourousis a dû parcourir entre son club en Chine et l'équipe nationale de Grèce.

Mais une chose est sûre : il n'a aucune hésitation au moment de la réception de sa convocation. 

"LA GRÈCE M'A TELLEMENT DONNÉ QUE JE VEUX LUI RENDRE QUELQUE CHOSE EN RETOUR. CETTE ÉQUIPE M'A TOUT DONNÉ. JE LE SUIS REDEVABLE." BourousisBourousis

"Aussi longtemps que je peux me tenir debout, je serai un membre de l'équipe nationale," dit le joueur de 34 ans. "Je n'ai aucune raison de ne pas être avec la sélection, ce d'autant qu'à chaque fois que je joue pour la Grèce, je me sens incroyablement bien. L'équipe nationale est ma deuxième maison."

Une action à la fin de la première mi-temps du match contre l'Estonie vendredi à Heraklion symbolise à elle seule l'engagement et la détermination de Bourousis quand il s'agit de l'équipe nationale.

Avec la Grèce menant de 8 points, les visiteurs ont eu une opportunité de marquer un panier facile en transition. La plupart des joueurs auraient laissé faire et se seraient déjà concentrés sur l'action offensive suivante pour bien finir la mi-temps. Mais Ioannis Bourousis n'appartient pas à la "plupart des joueurs."

Le légendaire intérieur s'est battu pour aller chercher le contre, tombant lourdement juste après. Tout le monde a eu peur, mais soyez-en sûr : il referait pareil si une action similaire survenait à nouveau.

"Chaque fois que j'entre sur le terrain, je donne tout pour mon équipe nationale. La Grèce m'a tellement donné que je veux lui rendre quelque chose en retour. Cette équipe a aidé ma carrière depuis que je suis jeune. Je n'oublierai jamais que j'étais dans l'effectif qui a remporté le FIBA EuroBasket 2005, alors âgé de 22 ans. Cette équipe m'a tout donné. Je lui suis redevable," explique le capitaine.

Le jeune Bourousis (quatrième depuis la gauche) célébrant le titre de la Grèce au FIBA EuroBasket 2005 (Photo: Catherine Steenkeste/DPPI Trophy Awards)

Pour ce faire, il traverse la moitié de la planète pour chacune des fenêtres qualificatives. Bourousis, membre des Zhejiang Lions en CBA chinoise, parcourt quasiment 14'500 kilomètres (aller-retour) pour rejoindre la sélection grecque dans le cadre des Éliminatoires Zone Europe.

"Ce voyage n'est pas facile, il est assez fatigant. Mais comme c'est le Nouvel-An en Chine, mon club m'a donné le feu vert. De toute façon, rine n'aurait pu m'empêcher de représenter mon pays."

"J'AI JOUÉ EN EUROLEAGUE TOUT AU LONG DE MA CARRIÈRE ET J'AI BEAUCOUP AIMÉ ÇA. MAIS NOUS DEVONS NOUS METTRE AU SERVICE DES ÉQUIPES NATIONALES." BourousisBourousis

Bourousis a évolué dans de nombreuses équipes d'EuroLeague. Après des débuts à l'AEK, il a joué à l'Olympiacos, à l'Olimpia Milano, au Real Madrid, à Baskonia et au Panathinaikos, pour un total de 284 matches.

Toutefois pour lui, les prioritiés sont claires.

"J'ai joué en EuroLeague tout au long de ma carrière et j'ai beaucoup aimé ça. Mais nous devons nous mettre au service des équipes nationales. C'est très important de le faire, " avertit-il. "Nous devons trouver une solution qui sert les intérêts nationaux. Les équipes nationales de basketball sont bien trop importantes pour être dévaluées."

"AUSSI LONGTEMPS QUE JE PEUX ME TENIR DEBOUT, JE SERAI UN MEMBRE DE L'ÉQUIPE NATIONALE. JE N'AI AUCUNE RAISON DE NE PAS ÊTRE AVEC LA SÉLECTION, CE D'AUTANT QU'À CHAQUE FOIS QUE JE JOUE POUR LA GRÈCE, JE ME SENS INCROYABLEMENT BIEN." BourousisBourousis

Au moment d'aborder la quatrième journée, la situation de la Grèce est idéale. Elle affiche un bilan de 3-0 et pourra peut-être remporter dimanche contre la Grande-Bretagne un quatrième succès consécutif.

Les deux nations se sont affrontées en novembre et il a fallu une prolongation pour les départager, les Grecs s'imposant finalement 95-92 à Leicester.

 "Nous savons que la Grande-Bretagne est un adversaire dangereux. Nous avons revu le match, analysé les problèmes que nous avons rencontrés quand elle nous a mis une pression défensive sur tout le terrain. C'est ce que les joueurs britanniques ont l'habitude de faire, cela nous a presque coûté la rencontre. Je pense que ce sera un beau match (dimanche)."

FIBA