Batum : ''Le maillot bleu m'avait manqué''

TUZLA (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Il y avait une présence familière et rassurante sur le terrain vendredi pour l'équipe de France, facile vainqueur en Bosnie-Herzégovine.

Pour la plus grande joie des joueurs et des fans français, l'ailier star Nicolas Batum était en effet de retour sous le maillot national qu'il adore, contribuant au très net succès 102-52 des Bleus, toujours invaincus dans les Éliminatoires Zone Europe pour la Coupe du Monde FIBA 2019.

C'était la première apparition en sélection du joueur de 29 ans depuis les JO de Rio 2016 et, comme à son habitude, il a terminé la rencontre avec une ligne de statistiques bien remplie : 9 points, 8 assists et 4 rebonds en 24 minutes de jeu.

L'an passé, Batum a choisi de s'accorder une pause du basketball international et il a ainsi fait l'impasse sur le FIBA EuroBasket 2017, où la France a quelque peu balbutié son basket avant de se faire éliminer en huitième de finale. 

Présent toutes les années depuis son adolescence pour défendre l'honneur de son pays, Batum avait opté pour du repos afin de préparer au mieux la saison NBA 2017-18.

L'ailier des Charlotte Hornets fait partie d'un impressionnant contingent de joueurs à disposition de la France pour cette troisième fenêtre qualificative, dans lequel figurent notamment le 'NBA Defensive Player of the Year' Rudy Gobert, Evan Fournier, le capitaine Boris Diaw et Nando De Colo.

Batum était ravi de faire son retour avec les Bleus après deux ans d'absence.

"C'était bien, surtout que j'étais parti quand même sur une mauvaise note, un zéro pointé (0 point et 0 rebond lors de la défaite 92-67 contre l'Espagne en quart de finale à Rio)," dit-il. "Le maillot bleu (de l'équipe de France) m'avait manqué ces deux dernières années. L'an passé m'a fait du bien, j'avais besoin de temps en famille."

N'ayant joué aucun match officiel depuis la fin de la saison régulière en avril avec Charlotte, pas qualifiée pour les play-offs, Batum reconnaît qu'il a eu besoin de temps pour remettre la machine en marche, avant d'avoir un impact sur le match grâce à sa légendaire polyvalence.

“En première mi-temps j'étais en rodage, cela faisait deux mois que je n'avais pas joué un vrai match,” souligne-t-il. “Tu as beau t'entraîner, rien n'équivaut les vrais matches. Le début a été médiocre, mais je me suis senti plus à l'aise en seconde mi-temps.”

Les 8 assists de Batum - meilleur passeur de son équipe - ont contribué à la fluidité du jeu des Français, impeccables dans le démantèlement de la défense de la Bosnie-Herzégovine.

"Nous avons bien fait circuler le ballon. Collectivement, on a fait le boulot, on marque 100 points, on en encaisse à peine 50," analyse-t-il. "On savait que ça pouvait être un match piège, si on les mettait en confiance... mais on y a coupé court d'entrée. Paul Lacombe, Mous Fall, Andrew Albicy, Vincent Poirier ont prouvé qu'ils pouvaient prétendre à une place dans la sélection qui pourrait se rendre à la Coupe du Monde.”

La France achèvera la troisième fenêtre qualificative lundi contre la Russie à Krasnodar, dans cette dernière belle affiche du Groupe E.

“Ce sera une autre grosse équipe, avec quasiment tous ses meilleurs joueurs," avertit Batum. "(Timofey) Mozgov sera là et cette sélection a causé beaucoup de problèmes à la France lors du premier match. Cela s'annonce difficile dans une ambiance différente.

"À nous de réaliser un grand match, d'être constants en défense pendant 40 minutes, de bien faire circuler le ballon et d'aller chercher la victoire,” conclut-il. 

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