Diaw, heureux de retrouver les fans de la France

PARIS (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - Les fans français qui se rendront à la Kindarena de Rouen le 27 novembre pour soutenir la France contre la Bosnie-Herzégovine, dans le cadre des Éliminatoires pour la Coupe du Monde FIBA 2019, auront la chance de voir à l'oeuvre l'un de leurs plus grands joueurs de tous les temps en la personne de Boris Diaw.

Le capitaine de 35 ans fait depuis si longtemps partie du programme qu'il était déjà présent lorsque les fenêtres du calendrier avaient existé pour se qualifier pour le FIBA EuroBasket 2003. Il avait joué le 23 janvier 2002 en Pologne. Diaw avait ensuite pris part à son premier EuroBasket l'année suivante en Suède.

Diaw contre le Lituanien Mindaugas Zukauskas lors du FIBA EuroBasket 2003

Diaw se souvient très bien des Éliminatoires pour cet EuroBasket.

"L'approche mentale de ces matches est complètement différente," confie-t-il à FIBA.basketball. "Il y a beaucoup de pression et tu ne peux pas te permettre d'hésiter. Chaque point et chaque victoire sont très importants. Je me rappelle de ça."

Son expérience sera d'une grande utilité à la France pour cette campagne qualificative du Groupe E qui débutera contre la Belgique à Anvers vendredi et se poursuivra contre la Bosnie-Herzégovine à Rouen. Le troisième adversaire de la France est la Russie, mais les deux nations ne se rencontreront pas avant février.

Diaw sait qu'en basketball, rien n'est acquis. La France est 4ème au 'FIBA World Ranking, présenté par Nike', tandis que la Belgique pointe au 31ème rang et la Bosnie-Herzégovine au 42ème.

"Il n'y aura aucun match facile," avertit-il. "Toutes les équipes du Groupe E sont solides, et ce sera différent avec les absences des joueurs de NBA et d'EuroLeague. Nous devrons être capables de nous adapter rapidement et de trouver notre équilibre en quelques jours."

Diaw et la France ont remporté le FIBA EuroBasket 2013 en Slovénie

Alors que Diaw n'a jamais prêté beaucoup d'importance au nombre de points qu'il marquait ou aux récompenses individuelles, il a été informé qu'il n'était plus qu'à 18 sélections du record de 259 détenu actuellement par Hervé Dubuisson.

"Je n'y pense pas en ce moment, je continuerai à jouer tant que je peux aider l'équipe," dit-il. "Si un jour je remarque que je ralentis tout le monde, cela voudra dire que je devrai arrêter."

"JE NE PEUX PAS IMAGINER MA CARRIÈRE SANS L'ÉQUIPE NATIONALE. REPRÉSENTER MON PAYS, VOYAGER, JOUER AU BASKETBALL AVEC MES AMIS ET ESSAYER DE GAGNER, C'EST CE DONT J'AI RÊVÉ DEPUIS QUE JE SUIS TOUT PETIT." DiawDiaw

Mais Diaw n'est toutefois pas complètement désintéressé par ce record. Entre alors en jeu sa maman, Elisabeth Riffiod.

"Avant Hervé, c'est ma maman qui détenait le record avec 247 sélections," indique Diaw. "Plutôt impressionnant, non !?"

Riffiod a représenté le pays pendant plus d'une décennie. En 1970, elle était une des leaders de l'équipe de France qui avait pris la deuxième place (derrière l'URSS) du FIBA EuroBasket Women aux Pays-Bas.

Diaw avance que c'est elle qui lui a transmis son sens du dévouement pour l'équipe nationale de France.

"L'équipe de France m'est très chère," reconnaît-il. "Je crois que je tiens ça de ma maman. J'ai construit de belles amitiés et de merveilleux souvenirs grâce à elle."

"Je ne peux pas imaginer ma carrière sans l'équipe nationale. Représenter mon pays, voyager, jouer au basketball avec mes amis et essayer de gagner, c'est ce dont j'ai rêvé depuis que je suis tout petit."

Diaw a guidé la France jusqu'en finale du FIBA EuroBasket 2011 à Kaunas, puis sur la plus haute marche du podium continental deux ans plus tard à Ljubljana.

"Cela nous a permis de réaliser un rêve pour lequel nous nous battions depuis 10 ans : gagner un titre," dit-il. "Ça nous a aidé à avoir confiance en nos moyens et à être régulier au plus haut niveau."

Mais il a aussi connu des déceptions avec le maillot des Bleus, comme lors de l'EuroBasket 2003, lorsque la courte défaite contre l'Italie dans le match pour la 3ème place avait privé la France d'une participation aux JO d'Athènes.

Il y a également eu deux défaites contre l'Espagne en quarts de finale des deux derniers Jeux Olympiques. La France s'est inclinée contre l'Allemagne en quart de finale du FIBA EuroBasket 2017 en Turquie.

Diaw a quand même vécu plus de bons que de mauvais moments. Par exemple en quart de finale de la dernière Coupe du Monde FIBA, lorsque les Français ont surpris et éliminé l'Espagne sur ses terres, avant de prendre le meilleur sur la Lituanie dans la petite finale.

La perspective d'évoluer à nouveau prochainement devant les fans français, comme au FIBA EuroBasket 2015 à Montpellier et à Lille, donne des frissons à Diaw.

"C'est toujours génial de pouvoir disputer ce genre de matches dans ton pays, entouré de tes fans, de ta famille et de tes amis," se réjouit-il. "Nous avions senti le soutien de tout le monde et nous avions pu rendre un peu de cette énergie aux fans."

Comme d'habitude, le rôle de Diaw sera capital pour la France.

"Maintenant que je suis plus âgé, j'essaie de partager mon expérience et d'expliquer comment aborder au mieux ces matches importants," dit-il. "Je partage avec tout le monde, mais je ne veux pas en faire trop. Je cherche à montrer l'exemple."

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