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    Della Valle : avec confiance et altruisme

    REGGIO EMILIA​ (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - L'Italie a remporté ses matches des Éliminatoires pour la Coupe du Monde FIBA 2019 contre la Roumanie et la Croatie.

    REGGIO EMILIA​ (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - L'Italie a remporté ses matches des Éliminatoires pour la Coupe du Monde FIBA 2019 contre la Roumanie et la Croatie. Une des raisons principales de ces succès a été la présence d'Amedeo Della Valle, la fine gâchette de Grissin Bon Reggio Emilia, auteur de 20.5 points de moyenne sur les deux parties.

    Il s'est entretenu avec FIBA.basketball au sujet de cette première fenêtre des Éliminatoires.

    Qu'est-ce que vous avez le plus aimé dans ces Éliminatoires ?
    Beaucoup de joueurs qui n'avaient jamais eu leur chance en équipe nationale ont pu jouer et montrer qu'ils sont capables de faire de belles choses pour leur pays.

    Vous aviez joué pour l'Italie sous les ordres de Simone Pianigiani.
    C'est juste, Simone m'avait sélectionné pour le FIBA EuroBasket 2015 (phase de groupes en Allemagne). Les deux années suivantes, je faisais partie des derniers joueurs 'coupés' par coach (Ettore) Messina. Pour moi, ces deux années sans faire partie de la sélection m'ont servi de grande motivation à être performant.

    Comment avez-vous géré le fait d'être 'coupé' ?
    Après la seconde fois, j'ai commencé à me dire que je n'étais pas fait pour le système de Messina, mais je ne m'en suis pas servi comme excuse. Je me suis mis à travailler plus. J'étais vraiment très motivé. Je le suis d'ailleurs toujours, je veux montrer que j'ai le niveau pour évoluer à ce niveau-là.


    Della Valle a montré la voie à suivre contre la Croatie

    Si l'Italie parvient à se qualifier pour la Coupe du Monde, mais que certains joueurs finissent par ne pas être présents au tournoi lui-même, se diront-ils quand même que d'avoir pris part aux Éliminatoires était une expérience qui en valait la peine ?
    Oui, absolument. Je sais que tous mes coéquipiers étaient contents d'être réunis pour quelque chose de spécial. Nous voulons toujours atteindre notre objectif, qui est une qualification. L'Italie n'a plus participé à une Coupe du Monde depuis longtemps (2006) et elle n'a pas obtenu de grands résultats ces dernières années. Nous, la nouvelle génération, nous sommes très motivés. Nous avons des jeunes joueurs, mais aussi des plus expérimentés dans l'équipe. Pour nous les plus jeunes, l'opportunité est énorme.

    Pour un joueur qui qualifierait l'équipe pour la Coupe du Monde, mais qui ne disputerait finalement pas le tournoi, est-ce que ça serait une "humiliation", comme le prétend Messina ?
    Honnêtement, je ne sais pas. C'est sûr que coach Messina a utilisé des mots forts. À l'évidence, ça serait délicat d'aider l'Italie à se qualifier pour la Coupe du Monde et d'ensuite ne pas être sélectionné parce que quelqu'un d'autre te prend ta place. À mes yeux, y prendre part est vraiment important. Tout le monde aimerait y aller. Mais ce que tu arrives à faire avant, pour avoir le droit d'y participer, vaut plus que le simple fait d'y aller et d'y jouer. Nous sommes jeunes et nous avons le sentiment que nous pouvons aider notre pays. Il ne s'agit pas d'un gars, d'un joueur ou d'être humilié ou pas. Il s'agit de servir les intérêts d'un pays tout entier.

    Vous souvenez-vous des équipes d'Italie de 2003 (3ème de l'EuroBasket) et 2004 (médaillée d'argent des JO) ? Elles n'avaient pas beaucoup de superstars, mais elles étaient de grandes équipes. Y-a-t'il des parallèles à tirer avec votre sélection italienne actuelle ?
    Il nous manque deux grands joueurs NBA (Marco Belinelli et Danilo Gallinari) et quelques joueurs d'EuroLeague. Ce sont de bonnes personnes. Mais votre exemple est vrai. Ces équipes n'avaient pas beaucoup de stars, mais leurs joueurs avaient soif de victoire. Ils en voulaient vraiment. Lorsque, enfant, je regardais ces équipes, j'avais le sentiment de leur appartenir, même si je ne faisais que de les regarder.

    "CE QUE TU ARRIVES À FAIRE AVANT (LA COUPE DU MONDE), POUR AVOIR LE DROIT D'Y PARTICIPER, VAUT PLUS QUE LE SIMPLE FAIT D'Y ALLER ET D'Y JOUER." Della ValleDella Valle

    Qu'avez-vous ressenti lors du match contre la Roumanie à Turin ?
    La salle était pleine. Nous nous sommes rapidement sentis très solidaires. C'était à la fois sympa et intéressant, parce que chacun d'entre nous était prêt à se sacrifier pour ses coéquipiers. Nous savons que nous avons des joueurs capables de scorer. Un match, ça pouvait en être un, et celui d'après un autre. Mais le plus important, c'est que nous étions disposés à faire des sacrifices pour les autres.

    La remontée - puis la victoire - contre la Croatie a dû vous donner énormément de confiance.
    Commencer à l'extérieur et être menés de 10-12 points, et ensuite recoller au score, ce n'est pas facile. Puis être devant de 20 points à un certain moment, c'est fort. Mais nous ne voulons pas nous attarder sur ces deux matches. Nous voulons gagner le plus de rencontres possible afin de nous qualifier pour la seconde phase avec un maximum de points. Notre objectif est donc de remporter les deux prochains matches (en février contre les Pays-Bas et la Roumanie).

    ...

    Que pensez-vous du coach de l'Italie Romeo Sacchetti?
    Sous Messina, le système était différent. Tu devais plus faire des choses bien spécifiques et parfois, j'avais le sentiment de manquer de confiance, ou d'autres joueurs n'étaient pas aussi confiants qu'avec Sacchetti. Il attend de nous que nous prenions nos responsabilités, mais en même temps il nous dit de jouer comme on sait le faire, à lui de choisir s'il te laisse sur le terrain ou non en fonction de la tournure des événements". Cela nous a tous donné beaucoup de confiance.

    Est-ce que jouer avec l'Italie va vous aider en club ?
    Je suis rentré (des Éliminatoires) avec énormément de motivation. Jouer en équipe nationale et pour moi, à titre personnel, évoluer dans la Drazen Petrovic Arena et gagner la partie, c'était énorme. Le matin du match, à l'entraînement, deux coéquipiers et moi avons discuté de la bannière en l'honneur de Petrovic sur le mur de la salle. Raphael Gaspardo et moi avons pris une photo, c'était un grand moment.

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