Pour Bochoridis, l'hymne national réveille la fierté de manière unique et intense

ATHENS (FIBA Basketball World Cup 2019 European Qualifiers) - La Grèce est l’une des six équipes toujours invaincues dans cette campagne qualificative, mais Lefteris Bochoridis sait que la mission n’est pas encore accomplie.

Avec tous les résultats du premier tour pris en considération pour le second tour, 'Ellada' pourrait faire un grand pas vers la qualification en terminant cette première phase sur un bilan de 6-0. Pour ce faire, les Grecs devront d’abord aller s’imposer en Israël jeudi, puis en Estonie lundi. Mais les joueurs ne veulent pas déjà penser à la Chine en 2019.

"Je crois que personne n’y pense. Nous entrons juste sur le terrain et nous jouons, et si nous y parvenons (à la Coupe du Monde FIBA 2019), ce sera un plaisir pour chacun des joueurs qui auront la chance de faire partie de l’effectif final,” dit Bochoridis avant les deux derniers matches du premier tour.

Le meneur gaucher avait été autrefois affublé du surnom de “prochain Diamantidis”, et il a à quelques reprises montré tout son potentiel durant sa saison avec l’Aris. Il a tourné à 10.8 points de moyenne par match en championnat grec, avec notamment deux rencontres de suite à plus de 20 points, contre Panionios et les Rethymno Cretan Kings.

Le joueur de 24 ans a même été élu MVP de la 8ème journée de Basketball Champions League grâce à ses 22 points et 9 assists contre Stelmet Enea Zielona Gora en Pologne. Sa belle saison en club servira de motivation pour l’équipe nationale.

"En équipe nationale, nous servons tous notre pays, nous donnons le meilleur de nous-mêmes. À chaque fois que j’entends l’hymne national, je ressens quelque chose d’intense. Dans ces moments-là, je revois tout ce que j’ai vécu avec les sélections jeunesse, avec la sélection senior, je revois tout comme dans un film. C’est vraiment une sensation très intense et unique."

Bochoridis est bien conscient que la Grèce présentera un visage un peu différent si elle se qualifie pour la Chine. Mais il ne pense pas pour autant que les joueurs absents actuellement doivent être jugés.

"Il n’est pas juste de croire que ceux qui ne sont pas là ont abandonné l’équipe. Ce sont parfois des choses que les joueurs eux-mêmes ne peuvent pas contrôler, et ils ne devraient pas être punis à cause de ça. Il est normal de compter avec eux pour l’effectif final qui se rendra à la Coupe du Monde FIBA 2019. C’est normal, pour un tel événement, que ceux qui méritent d’être présents pour défendre au mieux les intérêts de notre pays le soient,” remarque Bochoridis avant d’expliquer son rôle en sélection.

"Je serais déçu de ne pas aller en Chine. Mais seulement si j'estimais que je mériterais d'y être. Tout joueur a son ego, et disputer un tel événement avec l'équipe nationale est le rêve de tous."

Avoir été impliqué dans ce processus avec la Grèce a été une expérience unique pour Bochoridis. L'ayant vécu de l'intérieur, au contact de certains grands joueurs, il sait précisément de qui s'inspirer pour réussir une belle carrière.

"JE SERAIS DÉÇU DE NE PAS ALLER EN CHINE. MAIS SEULEMENT SI J'ESTIMAIS QUE JE MÉRITERAIS D'Y ÊTRE. TOUT JOUEUR A SON EGO, ET DISPUTER UN TEL ÉVÉNEMENT AVEC L'ÉQUIPE NATIONALE EST LE RÊVE DE TOUS."Bochoridis

"J'ai été impressionné par Ioannis Bourousis et Panagiotis Vasilopoulos, et leur attitude lors des deux dernières fenêtres qualificatives. Deux gars qui sont là depuis très longtemps, mais qui continuent à se mettre fidèlemement à disposition de la sélection nationale. Ce sont des exemples pour la jeunesse et pour ceux qui veulent comprendre la signification et l'importance de l'équipe nationale."

Cette campagne a permis à Bochoridis d'apprendre. Et bientôt, ce sera peut-être lui qui enseignera aux autres.

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