La République centrafricaine veut retrouver sa place dans l'élite

PARIS (FIBA Basketball World Cup 2019) - Michael Mokongo, joueur de République centrafricaine (CAF), s'est récemment plu à rappeler à tout le monde qu'il était prêt à tout pour que son pays retrouve sa place au sein de l'élite continentale, comme lors de ses plus belles années. 

L'arrivée très matinale - à 6 heures - de son avion au Mali ne l'a par exemple pas empêché de disputer, le soir même (18h), un match de barrage comptant pour le FIBA AfroBasket 2017.

"Si nous parvenons jusqu'en quarts de finale, alors tout sera possible, parce que nous souhaitons vraiment offrir une médaille continentale à notre pays." - Mokongo

Le meneur de 30 ans a été étincelant pour son équipe, avec des moyennes de 21 points et 7 passes décisives lors de deux victoires contre le Tchad et le Zimbabwe, aidant ainsi son pays à s'assurer la dernière place pour le FIBA AfroBasket 2017.

Et, pour rendre le résultat encore plus beau, les vainqueurs du FIBA AfroBasket 1987 ont du même coup décroché leur place pour les éliminatoires de la Coupe du Monde FIBA.

Où Mokongo est-il allé puiser autant d'énergie pour être si performant à Bamako ? Voilà les explications qu'il a données à FIBA.com, à son retour à Paris.

"Notre pays a traversé une horrible guerre civile ces dernières années, donc le meilleur cadeau que nous pouvions faire à nos compatriotes était de nous qualifier pour l'AfroBasket. Maintenant, ils peuvent au moins se réjouir de quelque chose," dit le joueur d'1.80m.

Après sa défaite contre la République démocratique du Congo en mars, la CAF est passée tout près de rater le FIBA AfroBasket pour la première fois depuis 1999.

Mais le forfait de la République du Congo, censée organiser le FIBA AfroBasket de cette année - et disqualifiée pour cette raison - a complètement relancé ses chances. Certaines équipes nationales se sont proposées pour prendre sa place et FIBA Afrique a alors décidé de mettre sur pied un barrage à Bamako, à l'issue duquel Mokongo et Cie ont pu pousser un grand ouf de soulagement. 

"C'était une compétition très dure. Nous sommes allés à Bamako, convaincus que nous avions les moyens de nous qualifier," lâche Mokongo. "Même si nous n'avions eu aucune préparation, j'ai constaté avec bonheur que notre esprit d'équipe et notre soif de victoire ont été suffisants.

"Le moment est venu de rendre à notre pays. Je ferai de mon mieux pour convaincre Romain Sato, Maxime Zianveni et James Mays de revenir jouer pour nous. Nous avons des bons joueurs, mais la présence de ces trois améliorerait énormément nos chances, tant à l'AfroBasket qu'aux éliminatoires de la Coupe du Monde."

Le FIBA AfroBasket 2017 aura lieu en Angola, et Mokongo a le sentiment qu'il peut ramener son pays vers le sommet de la hiérarchie africaine. 

"Si nous parvenons jusqu'en quarts de finale, alors tout sera possible, parce que nous souhaitons vraiment offrir une médaille continentale à notre pays," dit Mokongo, agent libre qui évolué cette saison au JL Bourg Basket, en Pro B française.

En février 2018, la CAF tentera de décrocher une des cinq places dévolues aux équipes d'Afrique à la Coupe du Monde FIBA 2019, en affrontant dans le Groupe D la Côte d'Ivoire, le Sénégal et le Mozambique. 

"Le Sénégal et la Côte d'Ivoire n'ont pas besoin d'être présentés, ils ont déjà démontré que ce sont d'excellentes équipes, mais nous ferons tout notre possible pour nous qualifier pour la Chine. C'est en tout cas notre objectif," conclut Mokongo. 

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