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    Moreira en veut encore davantage

    L'intérieur de l'Angola Yanick Moreira estime que la Coupe du Monde FIBA 2019 pourrait complètement changer la donne, non seulement pour son pays, mais aussi pour le continent africain tout entier.

    LUANDA (FIBA Basketball World Cup 2019 African Qualifiers) - L'intérieur de l'Angola Yanick Moreira estime que la Coupe du Monde FIBA 2019 pourrait complètement changer la donne, non seulement pour son pays, mais aussi pour le continent africain tout entier.

    Le joueur de 2.11m a été l'un des leaders de sa sélection nationale au cours des Éliminatoires Zone Afrique qu'elle a achevés avec panache en s'imposant lors de ses trois derniers matchs, devant son fervent et bruyant public, fin novembre-début décembre à Luanda.

    "NOUS SAVIONS QUE NOUS DEVIONS REMPORTER DEUX MATCHS POUR NOUS QUALIFIER. MAIS, COMME NOUS JOUIONS À LA MAISON, NOUS AVIONS À CŒUR DE NE PAS PERDRE DEVANT NOS SUPPORTERS. NOUS VOULIONS LEUR OFFRIR UNE VICTOIRE DE PLUS POUR LES REMERCIER DE LEUR SOUTIEN TOUT AU LONG DES ÉLIMINATOIRES."- Moreira

    Moreira a disputé toutes les 12 rencontres de l'Angola sur la 'Road to China 2019' et il a tourné à 12.8 points et 7.2 rebonds de moyennes, les meilleures de son équipe. Sur son chemin, le géant africain a battu le Cameroun, la Tunisie (aussi qualifiée pour la compétition en Chine en 2019), la République démocratique du Congo, le Maroc, l'Égypte et le Tchad pour faire passer à cinq sa série de participations consécutives au tournoi majeur de la FIBA.

    Pour le joueur de 27 ans, le moment est venu de reproduire ce genre de résultats en Chine.

    "[Gagner les trois matchs] Cela a beaucoup de signification pour nous. Nous nous sommes qualifiés pour la Coupe du Monde, mais nous ne voulons pas nous contenter de cela," dit-il à FIBA.basketball. "Il nous reste encore beaucoup de travail. De nombreux joueurs étaient absents et nous sommes en train d'essayer de les faire revenir dans l'équipe. Nous ne voulons pas aller en Chine pour y faire de la figuration. Nous voulons rivaliser avec tout le monde là-bas."

    Moreira sait de quoi il parle, lui qui a fait ses débuts en Coupe du Monde il y a quatre ans en Espagne, d'où l'Angola était reparti avec un bilan de 2-3, avec des victoires contre la Corée et l'Australie, et une courte défaite contre la Slovénie. Il saisit les implications d'affronter les meilleurs joueurs et équipes du monde. 

    "J'espère que nous pourrons nous entraîner ensemble tout l'été pour voir si certains autres joueurs pourront intégrer la sélection nationale," indique-t-il. "Des gars comme Silvio [De Sousa], Bruno [Fernando], Edmir [Vitoriano] - qui jouent actuellement en NCAA aux USA - ou d'autres encore qui n'évoluent pas en Angola pourraient peut-être nous amener une nouvelle dynamique.

    Ce qui a été décisif dans le succès de l'Angola, reconnaît Moreira, c'est l'impact du coach Will Voigt.

    "Il a été positif dès le début. Peu importe ce qu'il se passe. Il a joué un rôle très important lors de ces trois victoires. Il réalise de l'excellent travail," explique-t-il. "À chaque fenêtre qualificative, de nouveaux joueurs rejoignent l'équipe. Et il s'occupe à merveille des jeunes."

    "JOUER POUR MON ÉQUIPE NATIONALE A ÉTÉ TRÈS IMPORTANT POUR MOI. BEAUCOUP DE GENS NE RÉALISENT PAS L'IMPORTANCE DE LE FAIRE. J'AI GRANDI EN REGARDANT JOUER L'ÉQUIPE NATIONALE. À L'ÉPOQUE, MON RÊVE ÉTAIT D'ENFILER CE MAILLOT. JE NE LE FAIS PAS JUSTE POUR MOI, JE LE FAIS POUR TOUTE MA FAMILLE."- Moreira

    Repassant en revue toute la campagne qualificative de l'Angola dans ces Éliminatoires et en particulier la dernière fenêtre à domicile, il souligne à quel point, pour ses coéquipiers et lui, il n'était pas question de décevoir leurs compatriotes

    "Nous savions que nous devions remporter deux matchs pour nous qualifier. Mais, comme nous jouions à la maison, nous avions à cœur de ne pas perdre devant nos supporters. Nous voulions leur offrir une victoire de plus pour les remercier de leur soutien tout au long des Éliminatoires," précise-t-il.

    Moreira, qui évolue dans le championnat grec avec le PAOK, s'est ensuite exprimé au sujet de la valeur de revêtir le maillot national.

    "Jouer pour mon équipe nationale a été très important pour moi. Beaucoup de gens ne réalisent pas l'importance de le faire. J'ai grandi en regardant jouer l'équipe nationale," se souvient-il. "À l'époque, mon rêve était d'enfiler ce maillot. Je ne le fais pas juste pour moi, je le fais pour toute ma famille.

    "Avoir mon nom dans le dos et celui de mon pays sur le torse, être en mesure de faire ça, c'est très spécial. Peu de gens ont l'occasion de représenter leur pays. Je suis béni d'être en position de porter les couleurs de l'Angola au plus haut niveau."

    "COMME AFRICAIN, CELA SIGNIFIE ÉNORMÉMENT DE VOIR LA QUALITÉ DES JOUEURS QUE LES ÉQUIPES DE NOTRE CONTINENT POURRAIENT ALIGNER À LA COUPE DU MONDE. CELA VA ÊTRE UNE EXPÉRIENCE FANTASTIQUE POUR LES AFRICAINS, QUI POURRONT MONTRER AU MONDE ENTIER À QUEL POINT NOUS SOMMES PERFORMANTS. CELA VA ÊTRE UN MOMENT CHARNIÈRE."- Moreira

    À l'issue de sa campagne qualificative réussie, l'Angola est devenu la troisième nation africaine à se qualifier pour la Coupe du Monde, après la Tunisie, championne continentale, et le Nigeria. Les deux dernières places encore en jeu pour aller représenter l'Afrique à la toute première Coupe du Monde à 32 équipes seront attribuées en février, quand les équipes du Groupe F clôtureront ces Éliminatoires.

    "Si les équipes européennes s'endorment, il y a des chances qu'elles se fassent battre par des adversaires africains. Toutes les équipes africaines qualifiées pour la Coupe du Monde - je pense que le Sénégal en fera aussi partie - ont vraiment de très bons joueurs et sont bien entraînées," avertit Moreira.

    "Comme Africain, cela signifie énormément de voir la qualité des joueurs que les équipes de notre continent pourraient aligner à la Coupe du Monde. Cela va être une expérience fantastique pour les Africains, qui pourront montrer au monde entier à quel point nous sommes performants. Cela va être un moment charnière," conclut le joueur qui, à 23 ans, avait marqué 38 points - son record en carrière - lors du succès 91-83 contre l'Australie, en 2014 en Espagne.

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