Les éliminatoires ont permis au Burundi de mûrir

BUJUMBURA (FIBA AfroBasket 2017) - Le Burundais Elvis Hakizimana est un des arrières-shooteurs les plus connus d'Afrique de l'Est, en particulier de ses adversaires qui, au fil des ans, ont souvent été incapables de contenir sa verve offensive.

Le joueur de 31 ans, dont l'adresse à trois points n'est plus à prouver, s'est confié à FIBA.com à propos de sa participation aux éliminatoires du Groupe F en vue du FIBA AfroBasket 2017, expérience qu'il qualifie d'extrêmement bénéfique pour lui et ses coéquipiers.

"Notre équipe comporte pas mal de jeunes joueurs inexpérimentés qui ne sont pas encore familiers avec ce niveau de compétition. Ce tournoi au Caire nous a permis de gagner de l'expérience qui rendra service à notre sélection dans le futur," souligne Hakizimana auprès de FIBA.com.

Par le passé, des soucis financiers ont empêché le Burundi d'asseoir une quelconque hégémonie dans la région, en dépit du grand réservoir de basketteurs talentueux du pays désireux de s'exporter.

Hakizimana se souvient de la période au cours de laquelle le club burundais d'Urunani avait gagné trois Championnats des Clubs de la Zone 5 de FIBA Afrique en quatre ans - en 2011 à Dar-es-Salaam, en Tanzanie, en 2013 à domicile à Bujumbura et en 2014 à Mombasa, au Kenya. Il avait alors pensé que ces résultats permettraient d'imposer une forme de domination, ce qui n'avait pas été le cas, faute de moyens économiques et de préparations adéquates.

Empêtré dans ses problèmes, le basketball burundais en a largement subi les conséquences. Mais la persévérance de la Fédération du Burundi de basketball (FFB) a fait renaître les espoirs de ces jeunes hommes. 

Au Caire, le Burundi a entamé sa campagne par une convaincante victoire (96-83) contre la Somalie, grâce aux efforts conjugués de Rodrigue Kabura - 28 points et 6 rebonds - et de Jean Hakizimana - 20 points, avec un 7/7 aux lancers francs. 

Toutefois, les trois matches suivants se sont soldés par autant de défaites, contre l'Ouganda (99-54), contre l'Égypte (135-71) et contre les voisins et grands rivaux du Rwanda (89-75).

"Dans notre région, l'Égypte est largement au-dessus du lot, mais l'Ouganda et le Rwanda sont des équipes à notre portée si nous pouvons nous préparer correctement," explique Elvis Hakizimana. "Nous avons des clubs de qualité, capables de gagner des tournois régionaux, et l'expérience acquise en cours de route devrait pouvoir nous aider en équipe nationale." 

Selon Hakizimana, des jeunes joueurs comme Landry Ndikumana, Bienvenue Richard Ndikuriyo, Guibert Nijimbere et Kabura ont toutes les qualités pour permettre au Burundi de franchir un palier et rendre l'équipe compétitive pour la FIBA Afrocan 2019.

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