FIBA Basketball

    Ngobeni donne les clés de la réussite de l'Afrique du Sud

    JOHANNESBURG (FIBA AfroBasket 2017) - Le Sud-Africain Tskani Ngobeni sait que ses jours en équipe nationale sont comptés, mais cela ne l'a pas empêché d'avoir un impact considérable sur le rendement...

    JOHANNESBURG (FIBA AfroBasket 2017) - Le Sud-Africain Tskani Ngobeni sait que ses jours en équipe nationale sont comptés, mais cela ne l'a pas empêché d'avoir un impact considérable sur le rendement de la sélection au cours des matches de barrage pour le FIBA AfroBasket 2017 de la semaine passée à Johannesburg.

    Bien que l'Afrique du Sud a été menée au score quasiment durant la totalité des deux rencontres contre le Zimbabwe, elle n'en est pas moins ressortie victorieuse, s'assurant une qualification pour le tournoi à 16 nations qui aura lieu du 19 au 30 août en Angola, grâce à un total de 142-137 sur l'ensemble des deux parties.

    Les fans se sont rués sur les réseaux sociaux pour féliciter les joueurs de Craig Gilchrist.

     

    Même si l'Afrique du Sud a déjà pris part à un FIBA AfroBasket auparavant, le succès de la semaine dernière marque le début d'un nouveau chapitre dans l'histoire du pays.


    Les nombreux fans de l'Afrique du Sud jubilant à l'issue du second match

    Ayant dû ses participations aux FIBA AfroBaskets 2009 et 2011 à des invitations, l'Afrique du Sud a cette fois obtenu son billet sur le terrain. 

    Ngobeni, dont ce sera le troisième FIBA AfroBasket, explique à FIBA.com les raisons de cette réussite et discute l'impact de cette qualification pour le FIBA AfroBasket 2017. 

    Quelle est l'importance de ce résultat pour le basketball sud-africain, et qu'implique-t-il pour le futur du sport dans le pays ?
    C'est énorme, cela démontre que le basketball est bien vivant en Afrique du Sud. Tout ne va pas aussi vite que nous le souhaiterions - nous aimerions une croissance exponentielle - mais je dirais que le ralenti est mieux que l'immobilité.
    Cela montre que nous pouvons lutter et gagner dans notre zone (FIBA Afrique). Oui, il y a des équipes dominantes comme le Mozambique, l'Angola, le Zimbabwe et la Zambie, mais nous sommes en mesure de rivaliser avec elles.
    Dans cette formation, seuls Neo Mothiba et moi avons déjà pris part à un AfroBasket [le coach Craig Gilchrist aussi]. Nous connaissons ce niveau de compétition, nous savons ce que cela demande, l'intensité physique qui nous attend. Beaucoup de gars vont le découvrir, en espérant que ça les aidera à devenir de meilleurs joueurs de basketball.


    Ngobeni célèbre avec des fans de l'Afrique du Sud

    Vous êtes déjà apparu dans un AfroBasket. Que pouvez-vous nous dire à propos du barrage contre le Zimbabwe ? Comment avez-vous abordé ces matches, sachant leur enjeu ?
    J'ai participé à plusieurs AfroBaskets. J'étais plus jeune, mon corps était plus performant, j'étais en meilleur forme athlétique. Ce que je réalise maintenant, c'est que je ne suis plus la bête physique que j'étais avant, mais mentalement, je profite de l'expérience acquise au fil des années et cela m'aide beaucoup.
    Je comprends ce que les gars voulent dire quand ils me lancent : ‘Si tu avais su ce que tu sais aujourd'hui lorsque tu étais dans ta meilleure forme physique, tu aurais pu être un joueur formidable.'
    Le barrage contre le Zimbabwe a été exigeant, physiquement et mentalement, mais nous avons tout donné. Nous avons tout laissé sur le terrain, parce qu'au fond, c'est pour des moments comme ça que nous jouons. Nous pratiquons le sport que nous aimons pour représenter notre pays au plus haut niveau possible.

    Maintenant que l'Afrique du Sud est qualifiée, que faut-il en attendre au FIBA AfroBasket 2017 ?
    La première étape était cette qualification. La pression est dorénavant sur notre fédération [de basketball], afin qu'elle planifie au mieux notre préparation.
    Ce que j'apprécie dans ce groupe de jeunes joueurs, c'est qu'ils ont de la volonté, qu'ils ont envie de jouer. Ils sont désireux d'apprendre, de progresser.
    L'excitation est palpable dans le centre national d'entraînement. L'idée est de pouvoir offrir à ces jeunes de l'expérience et de les laisser mûrir. Il faut qu'ils voient ce que c'est de jouer cette compétition continentale, qu'ils ressentent à quel point le basketball à ce niveau-là est intense physiquement.

    Revenons sur le match 1 contre le Zimbabwe : l’Afrique du Sud était menée de 20 points. Comment avez-vous fait pour renverser la situation ?
    J’ai eu la “mentalité d’un mamba”. Je savais qu’il y avait quelque chose à faire. Et comme vétéran dans l’équipe, j’ai réalisé qu’il me revenait de changer les choses. Il fallait trouver un moyen de faire adhérer les gars au système du coach. Tout a commencé en défense, parce que c’est elle qui gagne les matches. Toute l’énergie et le momentum sont venus d’elle. Grâce à ça, nous avons retrouvé confiance et fait le nécessaire. J’ai dit : “Les gars, si nous ratons la qualification, le basketball [en Afrique du Sud] est cuit pour les deux prochaines années.” Pour moi, c’était suffisamment motivant.
    À mon âge (33 ans), c’était mon dernier espoir. “Donnez tout pour votre pays, faites le maximum, défendez avec fierté les (maillots) ‘Vert et Or’, jouez dur.”’

     

    Quels aspects de son jeu doit améliorer votre équipe nationale, afin de rivaliser avec les grandes nations au FIBA AfroBasket de cet été ?
    Nous avons une belle marge de progression. Notre sélection est jeune. Nous devons suivre les consignes et rester concentrés. Nous avons réussi des come-backs dans les deux matches. La différence, contre des équipes comme l’Angola par exemple, c’est que si vous commettez les mêmes erreurs et que vous vous retrouvez avec 20 points de retard, vous ne pouvez plus recoller au score, parce qu’elles savent gérer un tel avantage. Elles vous punissent tout de suite. Le Zimbabwe ne nous a pas puni comme il aurait dû. Il aurait dû nous écraser. Je ne peux que le remercier de nous avoir donné une chance.


    Ngobeni a converti 4 de ses 5 tentatives de tirs à trois points, finissant la partie avec 20 points dans le match 1 contre le Zimbabwe

    Vous avez déjà pris part au FIBA AfroBasket. Vous avez disputé de nombreux matches d’éliminatoires ; vous évoluez actuellement au sein du club de Duzi Royals dans le championnat national : où trouvez-vous votre motivation pour continuer ?
    J’ai en effet pensé à prendre ma retraite internationale, mais de voir que la routine et le travail finissent toujours par payer est une belle source de motivation.
    Notre pays est très fier de ses Proteas. Enfant, j’ai toujours voulu être là. D’avoir pu en tant que co-capitaine mener l’équipe vers cette qualification, à domicile, est quelque chose que je n’avais jamais osé espérer vivre.
    Ce qui me pousse à poursuivre, c’est la volonté de progresser tous les jours. Le basketball vous permet de vous exprimer comme nulle autre activité ne le fait, et c’est ça qui me motive vraiment.

    FIBA

    Inscrivez-vous pour une expérience améliorée et des fonctionnalités personnalisée
    Réseaux Sociaux
    Partenaires FIBA
    Fournisseur Mondial
    © Copyright FIBA All rights reserved. No portion of FIBA.basketball may be duplicated, redistributed or manipulated in any form. By accessing FIBA.basketball pages, you agree to abide by FIBA.basketball terms and conditions