Aux éliminatoires de la BAL, l'Elite 16 de la Division Est témoigne d'une histoire de croissance

 

JOHANNESBURG (Afrique du Sud) - Six jours d'action à l'Ellis Park Arena, où se sont déroulées les qualifications de la Division Est de l'Elite 16 de la Basketball Africa League (BAL), ont permis de désigner les trois dernières équipes qui participeront à la compétition de l'année prochaine.

Les hôtes, les Cape Town Tigers, les City Oilers d'Ouganda et le Dynamo BBC du Burundi ont complété cette liste pour ce qui sera la quatrième édition de la BAL, qui se déroulera dans trois villes, les huit dernières équipes retournant à Kigali, au Rwanda.

Huit équipes se sont réunies à Johannesburg. Sept d'entre elles visaient la qualification, tandis que la huitième, la NBA Academy Africa, utilisait la compétition dans le cadre de sa préparation aux prochaines compétitions de la NBA aux États-Unis et n'avait aucune chance de se qualifier.

Pour la deuxième année consécutive, la NBA Academy a terminé sur un score de 2-1 en Elite 16 de la Division Est.

Les sept autres équipes ont été réparties en deux groupes. Le Dynamo BBC, qui a obtenu une wild card dans le groupe C des pré-qualifications, affrontait le vainqueur du groupe, le Pazi BBC de Tanzanie, les Tigers et la NBA Academy Africa dans le groupe A.

Les City Oilers, neuf fois champions d'Ouganda, Ferroviario da Beira (Mozambique), JBC (Zimbabwe) et le Club Omnisport Police Nationale (COSPN) de Madagascar s'affrontaient dans le groupe B.

Au début de la compétition, les Tigers et Pazi étaient les favoris du groupe A, mais les Pazi ont manqué de réussite dans les moments décisifs, s'inclinant 88-85 face à des adversaires qu'ils connaissent bien, Dynamo, et quittant la compétition sans avoir gagné, après des défaites initiales face à NBA Academy Africa (84-57) et aux Tigers (95-87).

Pazi a quitté l'Elite 16 après une campagne désastreuse, terminant avec un score de 0-3.

Un scénario similaire s'est produit dans le groupe B où les représentants du Mozambique, qui visaient une troisième participation à la BAL et étaient considérés comme favoris aux côtés des Oilers, ont terminé à la troisième place du groupe et n'ont pas pu accéder au dernier carré.

Une défaite 88-57 contre COSPN, qui participait pour la deuxième fois à l'Elite 16, a assommé Beira, lui laissant une tâche difficile contre les Oilers. Une défaite 100-86 contre les Oilers de Mandy Juruni a fait que, pour la première fois depuis l'édition inaugurale, le Mozambique n'aurait pas de représentant dans la compétition des clubs masculins de basket-ball d'élite.

En demi-finale, il n'y a pas eu de surprise : les Oilers ont battu leurs rivaux d'Afrique de l'Est, Dynamo, 72-61. Robinson Opong a marqué 17 points, dont 15 sur des tirs à trois points, lors de cette victoire.

Titus Odeke célèbre la qualification des City Oilers pour la BAL avec Parrish Petty.

Titus Odeke, qui avait commencé la compétition lentement, terminant sans aucun point lors du premier match de l'équipe contre COSPN et lors du troisième contre JBC, a repris vie, devenant la nouvelle référence de l'équipe ougandaise avec 14 points en demi-finale.

Pendant ce temps, les Tigres de Mlungisi Ngwenya pouvaient remercier Nkosinathi Sandile Sibanyoni pour sa performance d'homme du match dans la deuxième demi-finale contre un COSPN combatif pour une victoire 67-63 qui a envoyé les champions d'Afrique du Sud à leur troisième BAL.

La finale s'est jouée à la dernière minute sur un panier de Cartier Diarra qui a permis aux Tigers de s'imposer 70-68 face aux Oilers.

Les Cape Town Tigers ont préservé leur invincibilité à domicile, avec un bilan de 5-0.

"Nous nous concentrons maintenant sur la préparation de la quatrième édition de la BAL. Nous sommes un club très ambitieux et nous voulons être l'une des meilleures équipes d'Afrique. La compétition monte d'un cran et, dans cette optique, nous chercherons à faire mieux que lors de la dernière édition, où nous avons gagné un match et perdu deux autres de peu", a déclaré Juruni à FIBA. basketball dans sa dernière interview.

"Nous devons nous rendre au Final 12 avec une mentalité de gagnant. Nous devons également nous donner suffisamment de temps pour nous préparer à ce niveau et nous donner une chance de nous battre", a ajouté Juruni.

Son homologue Mlungisi a souligné l'importance d'être invaincu en Elite 16. Lors de leur dernière sortie en BAL, les Tigers ont fait 2-3 dans les Conférences pour se classer quatrième et se qualifier pour les Playoffs, mais ont perdu contre le Stade Malien en quarts de finale.

"C'est probablement l'Elite 16 la plus forte à laquelle nous ayons participé. Il n'y a certainement plus de 'petite équipe' dans cette compétition. Le COSPN et le JBC sont arrivés et ont changé cette mentalité en jouant du bon basket et en étant très compétitifs, ce qui montre que le niveau augmente à chaque édition", a noté Mlungisi.

Mandy Juruni

L'ancien entraîneur de l'équipe nationale masculine d'Afrique du Sud a poursuivi : "Nous revenons au Final 12 avec l'expérience de ce que l'on ressent quand on est bloqué en quarts de finale. Nous allons essayer de briser cette barrière et nous devrons rassembler l'équipe très tôt et avoir une bonne préparation."

"Nous envisageons également d'organiser quelques tournois dans le cadre de notre préparation, tout en procédant à quelques ajustements en termes de gestion et en recrutant davantage de joueurs talentueux, afin d'être prêts pour le mois de mars", a ajouté Mlungisi.

Le dernier billet pour la BAL 2024 s'est joué entre le Dynamo du Burundi et le COSPN de Madagascar, le premier ayant écrit une page d'histoire depuis la création de la compétition.

L'équipe entraînée par Olivier Ndayiragije a obtenu la dernière place pour la quatrième saison de la BAL grâce à une victoire à l'arraché 79-78, devenant ainsi la première équipe bénéficiant d'une wild card de l'Elite 16 à se qualifier pour la phase finale de la BAL, et la première équipe burundaise à rejoindre la compétition de basket-ball la plus prestigieuse du continent.

Alors que le rideau tombait sur le dernier tournoi de qualification pour la BAL, de nouvelles étoiles sont nées et l'étiquette d'"outsider" a été mise à la poubelle alors que les favoris sont restés sur le bas-côté, chaque équipe ayant rivalisé au plus haut niveau possible.

FIBA