3x3 Basket Art promeut une vie saine au Cap-Vert
ÎLE DE SÃO VICENTE, (Cap-Vert) - Les terrains extérieurs sont rénovés afin de donner aux jeunes et aux enfants la possibilité de jouer et d'être actifs. Ce programme est introduit au Cap-Vert
ÎLE DE SÃO VICENTE, (Cap-Vert) - Grâce au projet ‘3x3 Basket Art’ , la Fédération portugaise de basketball promeut des habitudes de vie saines au sein de leurs communautés en ligne avec le mouvement Basketball for Good de la Fondation FIBA. Des terrains de basketball extérieurs sont restaurés afin de donner aux jeunes et aux enfants la possibilité de jouer et d'être actifs. Avec le soutien de la Fondation FIBA, ils apportent ce projet au Cap-Vert.
Rencontre avec Kuart Almeida, qui enseigne depuis février 2021 le basketball à des enfants et adolescents du quartier de Chã de Alecrim, dans le nord de Mindelo. Un terrain 3x3 Basket Art y sera installé à proximité.
Lorsqu’on lui demande à quand remonte sa passion pour le basketball, Kuart Almeida à un souvenir très précis. « J’ai toujours eu le basket pour passion, mais je jouais au football. La première personne qui m’a mis un ballon dans les mains s’appelle Faraó, c’était un des meilleurs joueurs de la zone, se souvient-il. À cet instant, j’ai ressenti que le basket était mon sport, et j’ai mis le foot de côté. Ensuite, j’ai commencé à m’entraîner à 15-16 ans ».
« Quand je joue, je me sens libre. Grâce à ce sport, j’ai eu l’opportunité de rencontrer de nouvelles personnes, d’échanger, parce que pour moi c’est un sport universel. », explique Kuart Almeida, « au-delà d'un sport, c’est un mode de vie. Nous avons des exemples de grands joueurs qui sont des activistes pour la communauté. Et c'est le chemin que je souhaite suivre ».
Tout naturellement, Kuart Almeida a donc décidé à son tour de transmettre sa passion aux plus jeunes, et, depuis février 2021, il a lancé une école de basket dans le quartier de Chã de Alecrim où il a grandi. « C’est une expérience fantastique », souligne ce dernier, qui partage son savoir basket et les bases de ce sport à une quarantaine d’enfants et adolescents de 8 à 16 ans, entre deux et quatre fois par semaine. « J'ai toujours aimé travailler avec les enfants, leur apprendre à jouer, explique Kuart Almeida, qui a également par le passé enseigné le basket dans une école primaire.
Il anime ses entraînements sur un espace réduit, un demi-terrain et un seul panier accroché au mur, dans un coin de ce complexe sportif à ciel ouvert. « Pour moi, le basket est un outil qui peut sauver des vies, c'est plus qu'un loisir » reprend-il.
Il anime ses entraînements sur un espace réduit, un demi-terrain et un seul panier accroché au mur, dans un coin de ce complexe sportif à ciel ouvert. « Pour moi, le basket est un outil qui peut sauver des vies, c'est plus qu'un loisir » reprend-il.
« Mon idée va au-delà du basket, car je considère cette action comme un projet social, comme une forme d'éducation et de discipline. Je vois mon intervention comme un moyen d'amener les enfants à croire qu'ils sont capables de réussir, que tout est possible, de les motiver parce que la vie est une question d'opportunités. Des opportunités que certains ont et d'autres pas », souligne-t-il. Kuart Almeida partage la philosophie ‘Basketball For Good’ de la Fondation FIBA et se sert du basketball pour amener des changements sociaux dans sa communauté.
«Je veux donner cette opportunité aux enfants de ma communauté, cette opportunité de jouer au basket. Car ils sont le futur du pays. Comme le disait Amílcar Cabral, ‘ils sont les fleurs de la révolution’. Mon objectif est de les voir réussir dans la vie. »
Kuart se réjouit qu’un terrain tout neuf de 3x3, l’un des trois terrains co-financés à Mindelo par la Fondation FIBA dans le cadre du ‘Basket Art Project’ de la Fédération Portugaise de Basketball, voit en ce moment le jour à deux pas du stade où il entraîne.
Lorsqu’on l’interroge sur les difficultés que rencontre le basket pour se développer à São Vicente, il pointe d’ailleurs le manque d’infrastructures. « À mon avis, nous avons besoin davantage de terrains de basket, pour que la pratique devienne plus fréquente dans toutes les zones de l’île, indique-t-il. Mais les obstacles sont aussi dans notre tête. Nous n’avons pas besoin de beaucoup pour faire quelque chose, et nous ne pouvons pas attendre que quelqu'un nous aide. Si de l’aide arrive, elle sera toujours la bienvenue, mais je ne compte pas rester assis chez moi sans rien faire d'ici-là », poursuit Kuart Almeida, qui salue notamment les actions de l’association ‘Aminga’, dont le camp sportif, lancé en 2021 au Cap-Vert, offre aux jeunes des opportunité sportives ainsi que d’éducation et de bien-être. « Le projet ‘Aminga’ est le meilleur projet réalisé à São Vicente. Nous les remercions et espérons que cela se produise chaque année. C’est une motivation supplémentaire pour les jeunes sportifs, tout comme les actions de "Basketball For Good". J’espère que ces actions vont continuer pour les jeunes d'ici. »
Le 6 février dernier, l’école de basket de Kuart Almeida a soufflé sa première bougie. "Nous avions préparé un grand gâteau, nous étions tous ensemble pour fêter l’anniversaire". Parabens !