Tableau noir : A quoi s'attendre lors du match 3 ?

MIES (Suisse) - Qu'est-ce qui rend la Basketball Champions League unique ? Cinq des huit séries de Play-In vont se conclure lors d'un match 3 décisif, voilà ce qui est unique. Essayez de prédire les résultats de cette ligue à vos risques et périls !

Parmi ces cinq séries, deux se distinguent par leur imprévisibilité : PAOK Mateco contre Tofas Bursa et Cholet Basket contre Banco di Sardegna Sassari. Dans les deux cas, l'avantage du terrain a été perdu dans le premier match, puis repris dans le deuxième.

Comment prédire l'impossible ? La réponse est qu'on ne peut pas, mais nous pouvons peut-être nous pencher un peu plus sur ce qui pourrait décider de la qualification pour le Round of 16.

Analyse de PAOK Mateco v Tofas Bursa 

Si l'on examine les statistiques avancées des deux matches disputés par les deux équipes, l'avantage revient au club turc. Ils ont un Net Rating de +19 points pour 100 possessions lors de cette série de Play-In jusqu'à présent (ce qui signifie évidemment que le PAOK est à -19 pour 100).

Cela est principalement dû à l'attaque, où les joueurs de Tofas ont marqué 113 points pour 100 jusqu'à présent, tandis que leurs adversaires ont eu du mal à marquer avec seulement 94 points pour 100.

Le tableau ci-dessous présente l'estimation de l'impact des joueurs (Player Impact Estimate, PIE) par joueur dans les deux équipes. Nous pouvons voir que Marcus Denmon, Cassius Winston et Austin Wiley ont été les rouages essentiels de la machine Tofas.

En revanche, dans le roster du PAOK, la répartition est beaucoup plus équilibrée, les plus fortes contributions en termes de PIE étant le fait de cinq joueurs : Elvar Fridriksson, Jamuni McNeace, Nikos Tsiakmas, Andrew Harrison et Laurynas Beliauskas.

En fait, cet écart est le seul domaine dans lequel le PAOK a bénéficié d'un avantage sur les deux rencontres. Ils ont marqué plus de 30 points grâce à leur banc lors des deux rencontres et ont surpassé le banc de Tofas à domicile et à l'extérieur.

Le facteur X

Alors que le match 1 a été une victoire éclatante pour Tofas à Thessalonique, le match 3 est beaucoup plus susceptible d'être très disputé, et pourrait même se jouer sur le fil comme la double prolongation que nous avons vue dans le match 2.

Lorsqu'il s'agit de ces marges infimes, les matchs se décident souvent en fonction de la capacité à créer son propre tir - et à le réussir.

Dans le match 2, c'est la capacité à utiliser un écran porteur et à créer un tir en 1c1 qui a été le champ de bataille le plus serré, le PAOK se créant 20 occasions et les marquant à un taux de 1,1 point par action, tandis que Tofas se créait 23 occasions de 1c1 à partir d'un écran porteur et les marquait à un taux de 1,13.

Alors que le PAOK a bénéficié d'une grande contribution du banc avec des joueurs comme Tsiakmas qui a réussi des tirs importants et Fridriksson qui a créé des occasions intéressantes, l'homme dont ils auront le plus besoin s'ils ont besoin d'une création dans les moments difficiles est Andrew Harrison.

L'Américain a été le meilleur scoreur du PAOK lors du match 1 avec 16 points et a ajouté 17 points lors du match 2.

 

Pour que les joueurs de Tofas puissent répéter l'exploit et remporter le match 3 à l'extérieur, il faudra peut-être que Marcus Denmon se mette une nouvelle fois en évidence.

Tofas a de la puissance de feu dans tout son effectif avec des joueurs comme Caleb Homesley et Cassius Winston, mais le basket-ball est une question de duels et le nouvel homme, Denmon, semble avoir ajouté un élément à Tofas auquel le PAOK a eu du mal à trouver une réponse.

Denmon a marqué 41 points sur les deux matches, avec 43% de réussite à l'intérieur et 47% à l'extérieur.

 

Analyse de Cholet Basket v Banco di Sardegna Sassari

Le tout dernier match 3 des Play-Ins 2024 pourrait bien être le plus serré et le plus divertissant, comme c'est souvent le cas dans la BCL.

Sassari possède un léger avantage en termes de statistiques avancées sur les deux matches. Les Italiens affichent un +12,6 points pour 100 au Net Rating, principalement grâce à un taux de réussite - franchement insensé - de 121 points pour 100 possessions. Ils ont distribué 50 passes décisives à domicile et à l'extérieur, tout en shootant à 54% de réussite globale.

Le seul domaine dans lequel Cholet a pris l'avantage est celui des points inscrits après balles perdues. L'équipe de Laurent Vila a marqué plus de 20 points sur les balles perdues adverses à chaque match et a dépassé Sassari dans ce domaine à chaque fois.

En PIE, on a une large répartition dans la contribution au scoring chez les joueurs de Sassari, Charalampopoulos et Kruslin menant la danse pour l'équipe de Piero Bucchi.

Pour Cholet, Craig Randall II a réalisé un match énorme en Sardaigne avec 30 points et 50% de réussite aux tirs, ce qui se reflète dans le tableau, puisqu'il a clairement eu le plus grand impact pour le club français.

Le facteur X

Pour l'équipe locale, Craig Randall II a été l'homme dangereux de toute la série. Il a marqué 45 points en deux matches, avec un taux de réussite de 40% à longue distance.

Le tir qui doit tomber pour que Cholet gagne le match est celui que Sassari a eu du mal à contrôler dans les deux matchs.

Randall a été capable de créer une séparation après dribble et d'inscrire des tirs à trois-points contre n'importe quel adversaire de Sassari.

L'homme incontournable dans le camp italien est l'ailier Vasilis Charalampopoulos. Le Grec a posé de nombreux problèmes à Cholet grâce à sa capacité à marquer à l'intérieur ou à s'écarter et à se déplacer sans le ballon.

Lorsque vous avez un attaquant qui peut marquer ou écarter la défense, cela ouvre la voie à des joueurs comme Brandon Jefferson qui peuvent pénétrer et faire des passes décisives. Si Charalampopoulos réussit ses catch and shoot, Sassari sera en bonne posture.