PARIS (France) – Le prochain Tournoi Olympique Féminin de Paris 2024 va vraisemblablement permettre à la Serbie de conclure la transition entre une incroyable génération dorée et la nouvelle garde pour les années à venir.
Après les retraites internationales des légendaires Sonja Vasic et Jelena Brooks suite aux JO de Tokyo, quelques autres joueuses membres de la sélection serbe depuis de nombreuses années pourraient les imiter à l'issue de l'édition de Paris 2024.
Médaillée de bronze pour ses débuts olympiques à Rio en 2016 et demi-finaliste à Tokyo en 2021, la Serbie aura cette année d'énormes défis devant elle.
Mais la tout aussi légendaire sélectionneuse Marina Maljkovic semble toujours trouver des solutions en mélangeant savamment expérience et jeunesse pour mettre sur pied une équipe compétitive, comme cela avait été le cas notamment à la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022.
L'effectif
Solide et efficace tant en attaque qu'en défense, Yvonne Anderson continuera d'être le prolongement de Maljkovic sur le terrain.
Elle sera épaulée par Jovana Nogic, dont l'influence sur le jeu et la productivité ont grandi énormément au cours des deux dernières années.
L'expérience ne manquera pas sur les ailes avec Nevena Jovanovic et Sasa Cado, deux joueuses repérées très tôt et qui ont accompagné les progrès constants de la Serbie au fil des ans.
Le secteur intérieur sera dominé par Tina Krsjisnik, une joueuse surpuissante qui servira de point d'ancrage dans la raquette. La très mobile et technique Dragana Stankovic a été superbe au Tournoi de Qualification Olympique Féminin FIBA 2024 du Brésil et si elle affiche le même niveau de jeu cet été, son rôle sera important.
La question
La dernière décennie a été fantastique pour la Serbie mais l'équipe approche clairement la fin d'un cycle. Le Tournoi Olympique Féminin de Paris 2024 sera-t-il celui de trop ou permettra-t-il au contraire de le conclure de la plus belle des manières ?
Par le passé, il y avait toujours Vasic ou Brooks pour sortir l'équipe des mauvaises passes - y compris dans les matchs les plus importants. La sélection serbe ne dispose plus de ce type de joueuses, même si Anderson est brillante.
Si la Serbie veut avoir du succès, il lui faudra impérativement pouvoir compter sur un bel effort collectif.
L'espoir
La Serbie n'a de cesse de se surpasser. Souvent reléguée au second rang par les pronostiqueurs, elle se plaît ensuite à les faire mentir.
Habituée à défier des adversaires souvent mieux équipés qu'elle, la Serbie a développé une vraie culture du surpassement de soi, de quoi obtenir des résultats inattendus et inespérés. C'est dans ses gènes.
L'espoir est qu'une nouvelle fois, la Serbie trouve des ressources insoupçonnées pour assurer la transition générationnelle tout en réalisant un grand tournoi, de quoi lancer idéalement l'équipe avant le FIBA EuroBasket Féminin 2025 et la suite.
La crainte
Comme nous vous l'avons dit plus haut, il s'agira de savoir si ce tournoi n'est finalement pas celui de trop pour toute une génération de joueuses présentes en sélection depuis longtemps.
Probablement pas, mais nous ne pouvons nous empêcher de penser que le poids des années risque de se faire sentir et qu'il sera difficile de rééditer les exploits du passé.
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