PARIS (France) – Le prochain Tournoi Olympique Féminin de Paris 2024 sera l’occasion pour le Japon d’essayer de retrouver l’esprit qui avait animé son équipe lors de la dernière édition à Tokyo, avec à la clé une place en finale.
Cette médaille d’argent, son meilleur résultat dans la compétition, lui a certainement donné envie d’en conquérir d’autres et c’est avec ambition que le Japon débarquera en France.
Cependant, la sélection japonaise n’a pas eu de chance au tirage au sort, avec une place dans le “groupe de la mort”. L’espoir de podium s’envolera-t-il dès l’entame du tournoi ?
L’effectif
Neuf des joueuses présentes en 2021 à Tokyo sont de retour, et les trois qui viennent compléter l’effectif ont de quoi réjouir les fans.
Mai Yamamoto est une star montante qui s’est illustrée au cours des 18 derniers mois, tandis que Stephanie Mawuli apportera tout son dynamisme et ses qualités athlétiques.
Enfin la meneuse Asami Yoshida est l’une des Japonaises les plus expérimentées, elle qui a fait ses débuts en sélection il y a 17 ans et qui a également été présente en 2016 à Rio. Parmi celles qui sont de retour, il y a Rui Machida, qui détient le record (à égalité) de passes décisives en un match du Tournoi Olympique Féminin et dont l’absence ces dernières années s’était faite sentir. À ses côtés, il y aura Saki Hayashi, un vrai danger à trois points capable d’emballer les matchs quand l’adresse est au rendez-vous. Evelyn Mawuli, Himawari Akaho, Maki Takada et Yuki Miyazawi seront chargées de faire le travail sous les paniers, même si comme toutes les Japonaises, elles aiment bien prendre des tirs à longue distance.
La question
Le Japon a-t-il encore les ressources morales pour gérer les moments chauds ?
Depuis la formidable campagne de 2021 avec la médaille d’argent olympique et un cinquième titre continental à la FIBA Women’s Asia Cup, il a manqué les quarts de finale de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 et il a abandonné sa suprématie en Asie au détriment de la Chine.
Les Japonaises sont passées par quelques moments difficiles avant de monter sur la deuxième marche du podium olympique, s’imposant de peu au bout d’un match fantastique contre la Belgique en quarts de finale.
Les choses ne semblent plus se dérouler aussi bien pour elles depuis les JO sur leurs terres, l’équipe n’arrivant pas à retrouver sa superbe d’alors. Se trouvant dans un groupe très exigeant dès le début, la sélection japonaise sera immédiatement mise à l’épreuve. Il lui faudra se battre aux rebonds et retrouver toute la fluidité offensive qui lui a permis d’avoir du succès par le passé.
L’espoir
Le dernier tournoi majeur auquel a participé Rui Machida a été le Tournoi Olympique Féminin de Tokyo en 2021 et il faut avouer qu’en son absence, l’équipe du Japon n’a plus été que l’ombre d’elle-même.
Avec le retour de la géniale distributrice, le mécanisme se remettra-t-il en marche comme par enchantement ? Si Machida parvient à retrouver le niveau qui avait été le sien lorsqu’elle avait égalé le record de passes décisives en un match des JO, le Japon pourrait vivre une renaissance.
La crainte
Son style de jeu en transition si divertissant et énergique est un plaisir à voir. Quand les tirs à trois points rentrent, les Japonaises peuvent vite devenir irrésistibles.
Mais si les équipes adverses arrivent à ralentir le tempo, sauront-elles faire part de hargne en défense et trouver les bonnes solutions en attaque ?
La plus grande crainte, c’est que le Japon ne puisse pas contrôler le rythme du match et développer son fameux “run and gun”, sa marque de fabrique.
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