Power Rankings du Tournoi Olympique Féminin de Paris 2024, Volume 3 : qui montera sur le podium ?

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    Power Rankings

    Voici le troisième et dernier volume de nos Power Rankings. À quelles équipes reviendront les médailles ?

    PARIS (France) - La première phase du Tournoi Olympique Féminin de Paris 2024 est désormais finie. Place désormais aux matchs à élimination directe. Du coup, voici notre troisième et dernier volume des Power Rankings.

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    Power Rankings du Tournoi Olympique Féminin de Paris 2024, Volume 2 : petit changement sur le podium

    Nous avons évidemment pris en considération les résultats et les performances de chaque équipe, comme lors des deux premiers volumes.

    Voici notre appréciation à la veille des quarts de finale :

    12. Japon (-3)

    Depuis la glorieuse année 2021 avec une place en finale des JO de Tokyo et un cinquième titre consécutif à la FIBA Asia Cup Féminine, l’équipe du Japon est à la peine. Elle n’a pas atteint les quarts de finale de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022, elle a dû céder son titre continental à la Chine et elle vient à nouveau de manquer le Top 8 de la compétition de cet été.

    Les Japonaises devront se remettre en question

    La version présentée à Lille n’a pas eu ni l’air ni la saveur de l’habituel basket des Japonaises. La perte sur blessure de Mai Yamamoto après le premier match n’a certes pas aidé, mais la manière de jouer n’en a pas moins été très décevante. Les Japonaises ont joué plus lentement que d’habitude et elles se sont montrées plutôt maladroites aux tirs à trois points, en particulier les stars comme Saki Hayashi (11 sur 40) et Stephanie Mawuli (2 sur 11). Il va falloir que le Japon retrouve rapidement son jeu.

    11. Canada (-5)

    La campagne du Canada a été plutôt inquiétante, avec aucune victoire à son actif. Ses difficultés aux JO continuent, avec désormais un bilan de 1-8 dans la compétition. Le travail ne va pas manquer. Manquant de force de frappe offensive, les Canadiennes n’ont marqué qu’une moyenne de 63 points par match. À moins d’avoir une défense exceptionnelle, et cela n’a pas été le cas, ce total est insuffisant pour gagner des matchs.

    Natalia Achonwa part à la retraite

    Les Canadiennes ont aussi été les plus maladroites avec le ballon, perdant une moyenne de 22 ballons par match. Le départ à la retraite de Natalie Achonwa sera dur à combler.

    Le point positif, c’est que l’équipe compte plusieurs jeunes très talentueuses, mais il n’est pas sûr qu’elles seront prêtes d’ici la Coupe du Monde Féminine FIBA 2026.

    10. Porto Rico (+1)

    Cela peut paraître étonnant quand l’on constate que les Portoricaines ont été médiocres aux tirs - selon leurs dires - avec un taux de réussite de 33 % et qu’elles n’ont marqué que 58 points par match, mais il n’empêche qu’elles sont passées tout près de gagner deux matchs. Elles n’ont malheureusement pas eu la chance suffisante pour signer un tout premier succès dans la compétition. Porto Rico aura au moins eu le mérite de pousser tant la Serbie que l’Espagne dans leurs tout derniers retranchements.

    La prometteuse Trinity San Antonio

    Les deux stars Arella Guirantes et Mya Hollinshed ont combiné pour un 21 sur 92 aux tirs, bien loin de leur rendement à la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 à Sydney, où elles avaient permis à leur équipe de briller. Bonne nouvelle cependant : la prometteuse Trinity San Antonio a confirmé tout le bien que l’on pense d’elle.

    9. Chine (-4)

    Le tournoi de la Chine s’est probablement décidé lors de son tout premier match, laissant échapper une victoire qui lui tendait pourtant les bras et s’inclinant finalement après prolongation contre l’Espagne. La défaite a été dure à digérer, comme en témoigne son revers de plus de 20 points contre la Serbie au match suivant. Le succès face à Porto Rico a été convaincant, mais il est arrivé trop tard.

    Le tournoi a été cruel pour les Chinoises

    La Chine n’a pas du tout ressemblé à l’équipe qui s’était hissée en finale de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022, la faute en partie aux blessures. L’excellente Xu Han était visiblement amoindrie et tandis que Yueri Li et Meng Li ont fait le maximum pour aller chercher la qualification pour les quarts de finale, la Chine n’a pas réussi à s’inviter dans le Top 8 à cause d’une moins bonne différence de points que ses adversaires directs. Comment la Chine va-t-elle réagir ?

    8. Nigeria (+4)

    Quelle belle histoire et quel conte de fées pour le Nigeria, qui est devenu la première équipe africaine - masculine ou féminine - à se qualifier pour les quarts de finale d’un Tournoi Olympique. Il faut souligner les mérites de la sélectionneuse Rena Wakama et de ses joueuses, qui ont superbement déjoué nos pronostics (12e) d’avant le début du tournoi. Les Nigérianes ont écrit l’histoire avec un tout premier succès contre l’Australie et elles ont poursuivi sur leur lancée face au Canada.

    Les Nigérianes ont fait mentir les pronostics

    Ce qui impressionne le plus dans leur jeu, c’est leur pression défensive. Meilleure équipe aux interceptions, elle excelle pour couper les lignes de passe et elle déploie une énergie folle pour continuellement maintenir sous pression ses adversaires, comme si sa survie en dépendait. Les D'Tigress n’ont jamais caché leur détermination depuis le Tournoi de Qualification Olympique Féminin 2024 et elles sont à la hauteur de leur ambition. Le retour d’Ezinne Kalu a tout changé, la distributrice enchaînant les formidables prestations. Malheureusement pour elles, les Nigérianes se retrouvent désormais devant un énorme défi en quarts de finale : les USA.

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    7. Serbie (+1)

    La campagne de la Serbie a été faite de hauts et de bas mais cela n'est pas totalement une surprise pour la sélection dirigée par Marina Maljkovic au vu de sa préparation. Après avoir survécu à une énorme frayeur contre Porto Rico en ouverture, les Serbes ont été excellentes face à la Chine avant de chuter face à l’Espagne. Cette irrégularité risque de leur coûter une troisième participation consécutive aux demi-finales. De plus, la tâche sera d'autant plus compliqué que son prochain adversaire, l’Australie, a pu faire le plein de bonnes ondes en arrachant sa qualification lors de son dernier match de la phase de groupes face à la France.

    Masa Jankovic a brillé avec la Serbie

    La Serbie pourra cependant s’appuyer sur toute l’expérience de joueuses comme Yvonne Anderson et Tina Krajisnik, alors que l’émergence de la jeune ailière Masa Jankovic est réjouissante. La confrontation face aux Opals s’annonce passionnante et si elle arrive à mettre de la pression en défense, la Serbie pourrait faire mentir ce pronostic.

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    6. Espagne (+1)

    Aller puiser au plus profond pour gagner des matchs fait partie de l’ADN de l’Espagne. Demandez à Mariona Ortiz ce qu’elle en pense après les deux victoires d’un petit point en début de compétition face à la Chine et Porto Rico.

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    Toujours invaincue suite à son succès contre la Serbie, son bilan de 3-0 parle en sa faveur, mais l’Espagne a laissé pas mal d’énergie en cours de route. Un secteur est source d’inquiétudes : sa très médiocre adresse à trois points (23.2 % de réussite).

    L'Espagne a arraché un superbe succès contre la Chine

    La naturalisée Megan Gustafson a été fantastique, le retour de Maria Conde - après une blessure - lors du dernier match a offert une belle bouffée d’oxygène et des joueuses comme Ortiz et Leonor Rodriguez ont su apporter leurs contributions à des moments opportuns. Le prochain duel face à la Belgique sera excitant à suivre. L’Espagne saura-t-elle arracher une victoire supplémentaire face aux Cats ?

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    5. Allemagne (+5)

    L’Allemagne a véritablement réussi des débuts idylliques, avec tout d’abord une victoire historique lors de son tout premier match de la compétition face à la Belgique, pourtant championne d’Europe en titre. Elle a doublé la mise en s’imposant face au Japon en dépit de l’absence de Nyara Sabally, blessé à la tête lors du premier match. La défaite contre les USA n’a pas de quoi semer trop de doutes et elle aura ses chances face à la France en quarts de finale.

    Nyara Sabally fera-t-elle son retour au jeu ?

    Un éventuel retour au jeu de Nyara Sabally serait une formidable nouvelle, mais au vu du niveau actuel de Satou Sabally, l’Allemagne a de quoi aborder son prochain match avec une certaine confiance, ce d’autant que la présence d’Alexis Peterson est précieuse. La jeune Frieda Buhner a été remarquable et même si elle puise sa solidité dans le secteur intérieur, cette équipe d’Allemagne est jusqu’ici la meilleure du tournoi à trois points. Bravo à la sélectionneuse Lisa Thomaidis et à ses joueuses !

    4. Australie (-)

    Essayer d’évaluer le niveau actuel de l’Australie semble délicat. Les Opals sont passées à côté de leur match face au Nigeria, mais elles ont ensuite gagné leurs deux autres rencontres, avec notamment cette incroyable victoire contre la France lors du dernier match de la phase de groupes. Les Australiennes ont gommé quelques erreurs dans leur jeu, égarant par exemple moins de ballons que lors des six premiers quart-temps du tournoi de cet été

    Sami Whitcomb est en feu pour l'Australie

    Jouer de manière plus intelligente et pouvant s’appuyer sur une Sami Whitcomb en très grande forme, les Opals ressemble enfin à ce que l’on attendait d’elles. Avec la Serbie comme prochain adversaire, elles ont leurs raisons d’espérer se hisser dans le dernier carré. Adroites à longue distance, elles sont montées en puissance au fil des matchs et se trouvent de mieux en mieux sur le terrain. De quoi aller chercher une médaille ?

    3. France (-1)

    Après avoir été impériales, en particulier en défense face au Canada et au Nigeria, les Bleues ont eu droit à leur piqûre de rappel contre l’Australie. La ferveur populaire est excitante et semble avoir porté l’équipe par moments, mais les Françaises ne peuvent pas se permettre de se laisser aller. Face aux Opals, la défense a été hésitante et la pression défensive moindre. Si elle retrouve toute sa concentration, la France peut rêver de finale.

    La France devrait-elle confier davantage de ballons à Marine Johannès ?

    En attaque, tout n’est pas parfait et même si la profondeur de banc est intéressante, il faudra impérativement que Gabby Williams obtienne de l’aide.

    Marine Johannès a clairement les qualités pour le faire, mais elle a pour le moment moins joué qu’attendu. Quand la France avait besoin d’un panier face aux Opals, elle n’a pas semblé être une option privilégiée. Son rôle va-t-il aller grandissant au fil des prochains matchs ? Le test face à l’Allemagne sera très intéressant.

    2. Belgique (+1)

    Comment décrire ce miracle - la victoire de 27 points - face au Japon ? Tout simplement extraordinaire ! La Belgique s’est offert une seconde chance et il y a fort à parier qu’elle fera tout pour ne pas la gâcher. La perte de Julie Allemand juste avant le début du tournoi a fait mal et avec la défaite initiale contre l’Allemagne, tout semblait perdu pour les Cats.

    La Belgique a gagné de 27 points contre le Japon

    Mais voilà, la Belgique s’est bel et bien qualifiée pour les quarts de finale grâce à la légendaire Emma Meesseman, mais pas seulement. D’autres joueuses - par exemple Elise Ramette - ont su élever leur niveau de jeu. Quand la Belgique fait circuler le ballon et n’hésite pas à faire la passe de plus, elle devient difficile à manœuvrer. Battre l’Espagne puis la France ou l’Allemagne représente un grand défi, mais les Belges sont désormais gonflées à bloc. Et il ne faut pas oublier qu’elles peuvent compter sur le soutien de leurs très nombreux et incroyables fans.

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    1. USA (-)

    Les USA restent bien sûr l’équipe à battre et elle semble se diriger vers un nouveau titre olympique. Ceci dit, son parcours n’a pas été aussi dominateur que par le passé. L’une des raisons qui expliquent ceci, c’est le fait que les Américaines ont fait partie du “groupe de la mort”, avec tout de même des victoires convaincantes face au Japon et à l’Allemagne. La capacité des USA de faire des changements quasi à volonté sans impacter le niveau de jeu affiché est extrêmement précieuse.

    Les USA sont toujours invaincus

    A'ja Wilson et Breanna Stewart sont parfaitement lancées dans la course au titre de MVP. L’équipe affiche une moyenne de 92 points par match - soit 16 de plus que la deuxième équipe dans cette catégorie. La sélection américaine s’approche des 30 passes décisives par match, preuve qu’il sera bien difficile d’enrayer le jeu des USA. Largement favorites face au Nigeria, les Américaines ne devraient pas se faire surprendre, ce d’autant qu’elles sont connues pour monter en puissance au fil des compétitions auxquelles elles participent.

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    FIBA

    *Ces Power Rankings sont complètement subjectifs et ils ne sont basés sur aucun système de classement précis. Tous les commentaires n’engagent que leur auteur.

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