PARIS (France) - L'attente avant le début du Tournoi Olympique Féminin de Paris 2024 va bientôt prendre fin. Le moment est ainsi bien choisi pour vous soumettre le second volume des Power Rankings.
En prenant en compte les annonces d'effectifs, les matchs de préparation, les attentes, le tirage au sort et le Volume 1, voici le second volume :
12. Nigeria (=)
En quête d'une première victoire en 20 ans, le Nigeria est clairement l'outsider du Groupe B, mais prendre cette équipe à la légère serait une grave erreur. Les Nigérianes seront prêtes à saisir leur chance si elle se présente à elles en cas de mauvais jour pour l'un de leurs adversaires. Elles ont bousculé la Serbie en match de préparation (62-70).
Le Nigeria devra en revanche faire face à trois redoutables équipes, toutes candidates à une place sur le podium. La France, l'Australie et le Canada sont simplement très forts. Du coup, désolé, chers fans des D'Tigress, mais votre équipe conserve son 12e rang.
11. Porto Rico (=)
L'histoire est similaire pour Porto Rico, mais il évite la dernière place parce qu'il sera opposé à une équipe de Chine en plein doute, à une sélection espagnole privée d'éléments clés et à une Serbie qui n'est plus que l'ombre de ce qu'elle a été par le passé.
La bonne nouvelle, c'est que les Portoricaines se sont imposées contre le Canada en match de préparation. La mauvaise, c'est que la sélection canadienne n'était pas au complet. Cette victoire a quoi qu'il en soit fait du bien au moral à une équipe portoricaine qui aimerait volontiers rééditer ses exploits de la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022, avec une place de quart-de-finaliste à Sydney. Si l'adresse aux tirs extérieurs est au rendez-vous, pourquoi pas !
10. Allemagne (-1)
Cela peut paraître sévère, mais pour se hisser en quarts de finale, l'Allemagne ne devra pas juste battre les USA, la Belgique ou le Japon - mais carrément deux de ces équipes ! Quel énorme défi pour ses premiers JO ! N'ayant pas pu aligner une équipe au complet pour toute la durée de la préparation, il est difficile de savoir l'impact réel de la présence d'Alexis Peterson à la mène.
Ses apports ont cependant été intéressants jusqu'ici et avec le retour au jeu de Satou Sabally, l'horizon semble s'éclaircir. Il n'en reste pas moins que faire partie du "groupe de la mort" risque de présenter un défi trop grand pour cette jeune équipe. Félicitations à la prometteuse Frieda Buhner, sélectionnée pour les JO après de très belles prestations au niveau jeunesse.
9. Japon (-5)
Nous vous entendons soupirer. Nous sentons une forme d'incompréhension chez vous. Un recul de 5 places ? Oui, cela peut paraître scandaleux. Si vous êtes fans des AKATSUKI JAPAN, vous pourrez vous réconforter en sachant que votre équipe peut très bien finir sur le podium et repartir de Paris avec une médaille. Alors pourquoi ce recul ?
Oui, Saki Hayashi joue merveilleusement bien, Rui Machida et les JO forment un beau couple et Evelyn Mawuli est en grande forme, mais c'est juste que ce "groupe de la mort" sera vraiment impitoyable. L'équipe qui terminera 3e risque de manquer les quarts de finale à cause d'une mauvaise différence de points. Seules deux troisièmes se qualifieront et avec les USA comme adversaires, et pas de vrai outsider, la mission va être compliquée.
8. Serbie (+2)
Trop généreux ? En fait, vous avez probablement raison, ce d'autant qu'elle n'a pas impressionné en préparation. En fait, ces dernières semaines n'ont pas été très concluantes. Mais le Groupe A offre à la Serbie une formidable opportunité de se frayer un chemin jusqu'en quarts de finale.
En effet, la Chine, l'Espagne et Porto Rico n'évoluent pas non plus à leur meilleur niveau. Certains matchs risquent même d'être un peu moches à regarder. Marina Maljkovic et la Serbie savent comment puiser dans leurs réserves pour aller chercher des victoires, l'équipe ne manquant pas d'expérience. Une place dans le Top 8 ne semble ainsi pas utopique.
7. Espagne (+1)
Il est très difficile d'évaluer les chances de cette équipe d'Espagne. Comme pour la Serbie, elle aurait pu se retrouver dans un groupe plus compliqué mais elle a été quelque peu épargnée par le tirage au sort. Elle s'est parfois montrée bonne durant la préparation, comme lors de son succès de 20 points contre le Canada pour son dernier match, et moyenne d'autres fois, comme lors de sa confrontation face à l'Australie la semaine passée.
Le match décisif qu'elle disputera face à la Serbie déterminera probablement son futur dans la compétition et il faudra vraisemblablement le gagner pour continuer de rêver d'une place sur le podium. L'Espagne dispose-t-elle de suffisamment d'atouts pour lutter avec les meilleures nations ? Peut-être que oui, peut-être que non. C'est la raison pour laquelle son intensité défensive sera cruciale.
6. Canada (+1)
Après une défaite surprise contre Porto Rico en préparation et un revers de 20 points contre l'Espagne, l'alarme a été lancée. Victor Lapena et son équipe progresse toutefois d'une place car ils pourront malgré tout aborder avec confiance le duel contre le Nigeria et qu'ils pourront donner du fil à retordre à la France et à l'Australie - surtout que le Canada a vaincu cette dernière en préparation.
Avec un effectif très fourni sur le papier, il manquera peut-être au Canada quelques automatismes. Mais avec des joueuses comme Nirra Fields, Kia Nurse, Bridget Carleton, Natalie Achonwa et Kayla Alexander, il a de quoi causer des dégâts et s'inviter dans le Top 8. Et après cela, tout peut arriver. Il faudra juste que l'équipe soit épargnée par les pépins physiques et que l'absence d'Achonwa lors du dernier match de préparation n'ait été qu'une précaution.
5. Chine (+1)
Cela peut paraître incroyable, mais la Chine a perdu 10 matchs de préparation, n'en gagnant que 2. Ainsi, cette 5e place avec une progression d'un rang peut sembler curieuse. Il faut souligner que la Chine ne figure pas dans le "groupe de la mort" et que son effectif sera au complet pour le tournoi à venir, avec notamment la leader Meng Li.
La Chine sera-t-elle capable de retrouver son niveau de 2022 et 2023 ? Peut-être, mais il faudra pour cela qu'elle se réinvente après ses médiocres prestations de 2024. Ceci dit, avec Xu Han, Yueru Li et Meng Li, la Chine dispose de joueuses tout à fait capables d'aller chercher une place sur le podium.
4. Australie (+1)
Les Opals se mêleront-elles à la lutte pour les médailles ? Elles ont en tout cas fait assez pour prétendre à une place en demi-finales - ce qui après la médaille de bronze obtenue à la Coupe du Monde Féminine FIBA 2022 serait la confirmation du renouveau de l'Australie. La préparation a été principalement positive et avec toutes ses meilleures joueuses, les attentes n'ont fait que grandir au fil des dernières semaines.
Une question reste toutefois sans réponse : quel est le cinq idéal de l'Australie ? Il se peut bien que même Sandy Brondello n'ait pas encore la réponse non plus, de quoi peut-être maintenir un haut niveau de compétitivité au sein de la sélection australienne.
3. Belgique (-1)
Après une belle préparation, il peut paraître dur de faire reculer d'un rang les Cats - même si nous lui pronostiquons toujours une place sur le podium, ce qui d'ailleurs serait un autre accomplissement incroyable et historique. Le "groupe de la mort" va laisser des traces en termes de fatigue physique et morale. Il ne sera pas simple d'évoluer à son meilleur niveau pendant l'ensemble de la compétition.
Toute personne déçue de retrouver la Belgique "seulement" à la troisième place doit juste souffler un bon coup : il y a pire ! En cas de défaite contre la très dangereuse équipe du Japon, la Belgique pourrait finir 9e et manquer les quarts de finale.
2. France (+1)
Le tournoi n'a pas encore commencé mais les espoirs de voir la France briller à domicile ne cessent d'augmenter. L'équipe est en forme et les choses semblent bien s'aligner pour elle. Les Bleues ont des chances de faire aussi bien qu'à Londres en 2012, où elles avaient disputé la finale.
Il leur faudra tout de même un peu de chance mais avec son effectif, elle a tout les atouts dans son jeu pour obtenir de bons résultats. Les Françaises sauront-elles gérer la pression ? Marine Johannès sera prête à dégainer de n'importe où et si ses tirs rentrent, c'est toute une salle qui se soulèvera.
1. USA (=)
Il se peut que l'équipe des USA de cet été devra travailler plus dur que toutes celles qui l'ont précédée pour poursuivre la série de victoires des Américaines aux JO, car l'adversité sera particulièrement grande cette année. Mais à supposer que les USA perdent un match de la phase de groupes, cela ne ferait-il pas d'eux des prétendants au titre encore plus déterminés ?
L'équipe américaine alignera trois candidates au titre de MVP, elle est probablement encore vexée d'avoir perdu contre une équipe "All-WNBA" en préparation et elle ne voudra certainement pas que les gens s'en souviennent comme de celle qui a perdu son titre à Paris, mettant du même coup fin à une formidable série de victoires. N'est-ce pas ?
FIBA
* Ces Power Rankings sont complètement subjectifs et ils ne sont basés sur aucun système de classement précis. Tous les commentaires n’engagent que leur auteur.