MIES (Suisse) - Il y a trois ans, les Boomers sont enfin montés sur le podium après avoir décroché la médaille de bronze du Tournoi Olympique de Tokyo, alors que l'Australie n'avait jamais fait mieux qu'une quatrième place entre 1988 et 2016.
Maintenant qu'ils ont goûté aux joies du succès, les Australiens savent qu'il n'y a qu'une chose de mieux que de gagner une médaille olympique : en gagner une seconde, et si possible d'un autre métal.
Cet été, l'Australie se trouve dans le Groupe A. Elle débutera son tournoi face à l'Espagne, puis elle affrontera le Canada et la Grèce. Les deux meilleures équipes de chaque groupe se qualifieront automatiquement pour les quarts de finale, où elles seront accompagnées des deux meilleures troisièmes.
L'effectif
Il est difficile de se souvenir d'une sélection australienne sans Patty Mills et Joe Ingles. Les deux hommes ont joué ensemble pour la première fois aux JO de Beijing en 2008, ce qui signifie que ce sera leur cinquième olympiade côte à côte.
Ils rejoignent ainsi Andrew Gaze dans le club très fermé des Australiens totalisant cinq participations aux JO. Ingles fêtant ses 37 ans en octobre et Mills ses 36 ans au lendemain de la fin du Tournoi Olympique de Paris 2024, ce pourrait bien être la dernière fois que les deux joueurs unissent leurs efforts en équipe nationale.
Le sélectionneur Brian Goorjian les a entourés de joueurs à la fois expérimentés sur la scène internationale - Matthew Dellavedova, Dante Exum, Nick Kay, Jock Landale et Duop Reath - et d'autres plus jeunes.
Josh Green, Josh Giddey et Dyson Daniels sont eux nés dans les années 2000 et ils détiennent les clés du futur de la sélection australienne.
Will Magnay et Jack McVeigh sont entre deux. Ils apporteront toute leur détermination, eux qui viennent d'être sacrés champion de NBL avec les Tasmania JackJumpers. McVeigh a été élu MVP des finales.
Au total, le contingent comprend huit joueurs NBA. Plus important encore, huit joueurs étaient présents lors de la conquête de la médaille d'argent au Japon en 2021.
La question
Qui sera le leader défensif de l'équipe ? L'Australie dispose certes d'un groupe athlétique, mais elle n'a pas vraiment eu de chance au tirage au sort, héritant de trois équipes tout aussi athlétiques qu'elle.
Le problème, c'est que ses adversaires possèdent certaines des meilleures individualités du basket moderne. Le Canada alignera des joueurs comme Shai Gilgeous-Alexander ou Jamal Murray, tandis que la Grèce et l'Espagne compteront beaucoup sur Giannis Antetokounmpo et Santi Aldama, tous les deux élus TISSOT MVP du Tournoi de Qualification Olympique FIBA 2024 remporté par chacune des deux équipes.
À la Coupe du Monde FIBA 2023, l'Australie a éprouvé de la peine en défense, accordant 84 points ou plus lors de quatre de ses cinq matchs, avec un 10e rang final. En comparaison, à Tokyo, elle avait encaissé moins de 84 points dans quatre de ses six matchs, avec cette fameuse troisième place à la clé.
L'espoir
La longévité et la continuité. Le sélectionneur Goorjian a été à la tête des Boomers de 2001 à 2008, puis il est revenu en 2021. Les joueurs le connaissent bien, il connaît bien les joueurs, la philosophie est claire et les liens qui les unissent depuis si longtemps ne peuvent être qu'un avantage au fil du tournoi.
En effet, il est difficile d'imaginer une situation que Goorjian, Mills, Ingles et les autres n'ont pas encore vécue au cours de leurs carrières.
La crainte
L'été dernier, l'Australie ne s'est pas qualifiée pour les quarts de finale d'une compétition majeure pour la première fois depuis 2014. Manque de chance ? Peut-être. Mauvais tirage ? Probablement.
Mais si en fait c'était tout simplement le début de la fin de la génération dorée des Boomers ? La crainte est là.
Que se passera-t-il si Patty Mills n'enfile pas de nouveau son costume de "FIBA Patty" après seulement 418 minutes de jeu en NBA cette saison, si Joe Ingles n'arrive pas à faire un peu de tout ? L'Australie sera-t-elle prématurément éliminée ?
Cette pensée fait peur, c'est sûr.
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