La France peut-elle faire tomber le Canada ?

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    Les intérieurs français seront-ils plus forts que les extérieurs canadiens ?

    Ce quart de finale s'annonce passionnant. Il mettra aux prises deux équipes aux styles différents, le Canada privilégiant le jeu de ses extérieurs tandis que la France voudra insister à l'intérieur.

    PARIS (France) - Depuis la Coupe du Monde FIBA 2023, le Canada semble en mission. Il aura droit à un gros défi en quarts de finale du Tournoi Olympique de Paris 2024 face à une équipe de France qui pourra compter sur l'appui d'un public acquis à sa cause.

    L'enjeu est grand pour le Canada, dont c'est la première apparition aux JO depuis 2000 et qui ne s'est plus hissé dans le dernier carré de la compétition depuis 1984.

    La France est quant à elle une habituée de ce genre de rendez-vous : ce sera la cinquième fois de suite qu'elle disputera les quarts de finale. Et elle compte bien profiter de son expérience pour avancer dans le tournoi.

    Le Canada, qui a décroché une troisième place historique lors de la Coupe du Monde FIBA 2023, s'est sorti avec brio du "groupe de la mort" à Lille, avec des victoires face à la Grèce, à l'Australie et à l'Espagne. Le contingent canadien regorge de joueurs de qualité. Shai Gilgeous-Alexander et RJ Barrett jouent merveilleusement bien et ils ne cachent pas leur ambition - mais le public français entend bien jouer son rôle de sixième homme pour porter les Bleus vers le succès.

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    La France a gagné Paris avec beaucoup de doutes à l'esprit. Il lui a fallu une action à 4 points miraculeuse de Matthew Strazel pour vaincre le Japon après prolongation et elle a ensuite été dominée par l'Allemagne. Victor Wembanyama se montre à la hauteur des attentes placées en lui, mais il est le seul Français à vraiment briller depuis le début de la compétition.

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    Le tir miraculeux de Strazel sauve la France d'une défaite contre le Japon

    Le duel clé

    Les arrières français vs Shai Gilgeous-Alexander

    Shai Gilgeous-Alexander a démontré une nouvelle fois pourquoi il est considéré comme l'un des meilleurs joueurs du monde actuellement. Il gère à la perfection les offensives du Canada. Il est capable de tout faire et il est un vrai casse-tête pour les défenses adverses.

    Les Bleus auront besoin de toute l'énergie de Matthew Strazel

    Le sélectionneur de la France Vincent Collet a fait débuter Matthew Strazel à la distribution à deux reprises aux côtés d'Evan Fournier, tandis que c'est Andrew Albicy qui a commencé le match face au Japon. Aucun des deux hommes n'a passé beaucoup de temps sur le terrain - avec des moyennes de 13 et 14 minutes par match respectivement. Les deux vont au-devant d'une tâche herculéenne pour essayer de limiter l'impact de Gilgeous-Alexander. Attendez-vous aussi à voir Frank Ntilikina venir leur prêter main forte.

    Il faudrait idéalement que les trois Français arrivent dans le même temps à faire travailler la star canadienne en défense pour la fatiguer un peu. À eux trois, ils ont tourné jusqu'ici à 15 points de moyenne par match en 42 minutes de jeu.

    La différence

    La capacité du Canada à neutraliser les intérieurs de la France

    Même si la sélection dirigée par Jordi Fernandez possède d'excellentes qualités athlétiques et une grande polyvalence, elle n'est en revanche pas très grande. Le secteur intérieur est justement l'un des points forts majeurs de la France avec des hommes comme Rudy Gobert, Victor Wembanyama, Guerschon Yabusele et Mathias Lessort.

    Le rendement de ces quatre joueurs est primordial pour les Bleus. Ils combinent en effet pour 38.3 points, 21.7 rebonds, 6.6 passes décisives et 4.7 contres par match.

    Dwight Powell aura un rôle déterminant à jouer

    En face, Dwight Powell sera la principale option sous les paniers. Kelly Olynyk n'a jusqu'ici joué que 11 minutes de moyenne par match et il faudra impérativement qu'il ait un impact aux rebonds et qu'il aide à maintenir les intérieurs français le plus loin possible du panier. Il faudra également que les extérieurs canadiens - en particulier les athlétiques RJ Barrett et Luguentz Dort - viennent se mêler à la bataille pour les rebonds.

    En chiffres

    Le Canada est très habile pour punir les équipes adverses quand elles commettent des erreurs, marquant une moyenne de 22.3 points par match sur les ballons récupérés - la meilleure moyenne de toutes les équipes présentes en France cet été. La France inscrit pour sa part 14.7 points dans la même catégorie. Le Canada est la moins bonne équipe aux rebonds, mais elle est celle qui perd le moins de ballons avec 11.3 ballons perdus par match.

    La France sait très bien profiter de sa taille avec 14.0 points sur des secondes chances - la meilleure moyenne de tous les quarts-de-finalistes. Le Canada a par contre le moins bon total avec seulement 7.0 points marqués. La France occupe la première place aux contres avec une moyenne de 6.3 par match.

    Confrontations antérieures

    La France a gagné six des huit confrontations précédentes entre les deux équipes, notamment en quarts de finale du Tournoi Olympique de Sydney en 2000. Le premier succès du Canada a eu lieu en 1984 à Los Angeles (96-69) et les Canadiens ont largement dominé les débats l'été passé en phase de groupes de la Coupe du Monde FIBA 2023 (95-65).

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