LE CAIRE (Égypte) - Cela fait 48 ans que l'Égypte n'est pas montée sur le podium de l'AfroBasket féminin, et alors qu'elle se prépare à la compétition de 2025 à Abidjan, en Côte d'Ivoire, l'objectif est de mettre fin à cette attente.
Les demi-finales de la principale compétition féminine du continent sont restées un mirage pour les Pharaonnes depuis 1977, lorsqu'elles ont perdu ce qui aurait été leur premier titre en tant qu'Égypte (la République arabe unie a remporté les deux derniers) au profit du pays hôte, le Sénégal. Depuis, elles ont terminé à la sixième place en 1984 et en 2021.
Bien que les joueuses d'Afrique du Nord aient perdu le titre de la Zone 5 au profit des Gazelles de l'Ouganda et qu'elles aient dû se contenter d'une wild card pour accéder à l'épreuve continentale, les expérimentées Reem Moussa et Raneem Elgedawy pensent qu'elles ont ce qu'il faut pour se battre pour une place dans le dernier carré et éventuellement terminer sur le podium.
"Notre objectif cette année est de gagner plus de matches que l'année dernière et de remporter une médaille pour la première fois depuis près de cinq décennies", explique simplement Raneem.
"Je pense que le tournoi sera très compétitif et, bien sûr, nous devrons être très bien préparées mentalement et physiquement. Nous aurons nos joueuses étrangères et je suis sûre qu'elles feront la différence et qu'elles nous aideront à réaliser une bonne performance à Abidjan."
De son côté, sa compatriote Reem a fait part des attentes de son équipe à l'approche de la 29ème édition de la compétition africaine, partageant l'avis de sa coéquipière d'Al Ahly Sporting sur la préparation et la composition de l'équipe.
"La préparation de notre équipe doit être plus intense et délibérée cette fois-ci », a-t-elle indiqué. "L'AfroBasket apporte un niveau de compétition complètement différent de celui des qualifications, surtout avec le retour des joueuses professionnelles et des athlètes de la NCAA pendant l'été."
La meneuse de jeu ajoute que l'accent sera mis sur la construction d'une solide alchimie dès le début, sur le resserrement des systèmes défensifs et sur la cohésion dans l'exécution des actions offensives.
"Nous devons utiliser chaque camp d'entraînement pour simuler le rythme et l'intensité physique auxquels nous serons confrontées, car la marge d'erreur est beaucoup plus faible à ce stade. Nous avons de jeunes talents prometteurs qui reviennent des États-Unis et leur intégration harmonieuse dans l'équipe sera la clé de notre succès", a-t-elle poursuivi.
L'Égypte a accueilli les éliminatoires de la zone 5 au Caire. La MVP Jane Asinde a mené l'Ouganda au titre, en battant les Pharaonnes, qui évoluaient pourtant à domicile.
L'équipe d'Afrique de l'Est a remporté une victoire convaincante 74-63 sur les championnes de la Zone 2023. Les Gazelles de Nicholas Natuhereza s'étaient inclinées 74-65 face aux Égyptiennes en finale de l'édition 2023.
"Depuis les éliminatoires, il était clair que nous devions améliorer notre régularité et notre exécution sous pression. Nous avons eu des moments forts, mais à ce niveau, nous devons les maintenir tout au long des quatre quarts. Il sera essentiel d'intégrer rapidement les joueuses qui reviennent et de faire en sorte que tout le monde soit sur la même longueur d'onde", a expliqué Reem.
Elle est cependant consciente que mettre fin à 48 ans d'attente ne sera pas chose aisée, et elle appelle ses coéquipières à adopter une mentalité de vainqueur avant de participer à l'épreuve.
"Pour franchir cette barrière, il faut d'abord avoir un état d'esprit uni. Nous devons être une équipe qui s'engage à atteindre un seul objectif, et tout ce que nous faisons, sur le terrain et en dehors, doit le refléter. Cela signifie qu'il faut se faire confiance, prendre ses responsabilités et faire des sacrifices pour le groupe. Qu'il s'agisse de plonger pour récupérer des balles perdues, de faire une passe supplémentaire ou de rester sur le banc, tout cela a de l'importance. Si nous restons concentrées, si nous jouons les unes pour les autres et si nous nous battons comme une seule entité, nous avons tout ce qu'il faut pour entrer dans l'histoire", conclut-elle.
FIBA