VALENCE (Espagne) - Des hôtes invaincus face à une équipe combative : l'Espagne et la Finlande ont connu deux parcours différents pour se qualifier pour les demi-finales.
L'Espagne a fait le travail pour remporter ses deux matchs contre le Liban et l'Angola, tandis que la Finlande semblait promise à une élimination prématurée avant d'aller chercher un succès inespéré contre la Pologne jeudi soir.
Le duel clé :
Il y a deux joueurs qui se sont particulièrement mis en évidence cette semaine en endossant un vrai rôle de leader.
Mikael Jantunen a continué sa progression en équipe nationale de ces dernières années et même s'il n'a que 24 ans, il est en passe de devenir l'un des piliers des Susijengi, tandis que l'Espagnol Santi Adama - d'un an plus jeune - est en train d'aligner les solides performances, dans la lignée de ce qu'il avait montré à la Coupe du Monde FIBA 2023.
Aldama est pour le moment le meilleur marqueur - à égalité - de ce TQO avec une moyenne de 20,5 points (à 60 % de réussite aux tirs et avec un total de 24 points contre l'Angola) et 8,5 rebonds par match. Pour sa part, Jantunen est juste derrière au scoring avec 20,0 points par match, qu'il accompagne de moyennes de 6,5 rebonds et 3,0 passes décisives.
La différence :
Ce n'est probablement pas l'une des sélections espagnoles les plus expérimentées de ces dernières années mais son banc ne manque pas de profondeur et elle dispose de nombreuses options, avec notamment 87 points marqués par les remplaçants sur les deux premiers matchs. Les intérieurs sont efficaces et Lorenzo Brown dirige l'attaque d'une main de maître.
La Finlande aura elle aussi besoin de pouvoir compter sur ses joueurs de banc pour espérer continuer l'aventure. Contre la Pologne, l'entrée en jeu d'Alex Madsen, auteur de 15 points dans le 4e quart-temps, a servi de détonateur, alors que le jeune distributeur Miro Little a impressionné et que le capitaine Sasu Salin a fait un retour réussi.
En chiffres :
La Finlande a perdu 33 ballons sur ses deux premiers matchs, tandis que l'Espagne est l'équipe qui en a le moins perdus à Valence avec 19. Les Espagnols ont converti 61 % de leurs tirs à deux points et elle sait profiter d'éventuelles largesses de la défense adverse. Il n'y a également rien de surprenant à trouver les protégés de Scariolo au premier rang des passes décisives avec 26,5 par match, contre 24,0 pour la Finlande.
Confrontations antérieures :
La Finlande n'a jamais battu l'Espagne en match officiel depuis 1967, avec six défaites, même si seulement deux d'entre elles ont eu lieu au cours de ce siècle. La dernière confrontation date du FIBA EuroBasket 2022, un duel remporté 90-80 par les Espagnols, futurs champions du tournoi pour une quatrième fois.
Lauri Markkanen avait compilé 28 points et 11 rebonds lors de ce quart de finale, de quoi souligner encore un peu plus le vide laissé par son absence.
Ils ont dit :
« Je crois que le plus important est de rester nous-mêmes. Cette équipe a un mental conquérant et l'unique obstacle pouvant nous barrer la route des JO, c'est nous. » - Lorenzo Brown, meneur de l'Espagne
« L'identité du favori est évidente. Nous allons affronter l'une des plus grandes nations du monde chez elle. Nous allons donner le meilleur de nous-mêmes. Ce ne sera pas forcément un beau match. Je me réjouis aussi de voir le combat que vont se livrer nos fans dans les tribunes. » - Lassi Tuovi, sélectionneur de la Finlande
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