SAN JUAN (Porto Rico) - Et il n'en resta plus que deux.
Le choc de la finale du Tournoi de Qualification Olympique FIBA 2024 de San Juan mettra aux prises la Lituanie et Porto Rico.
Cette confrontation entre l'équipe favorite sur le papier et les hôtes permettra de déterminer à qui reviendra le tout dernier ticket pour le Tournoi Olympique de Paris 2024.
Les duels clés
Domantas Sabonis et Jose Alvarado sont les leaders de leurs équipes nationales et tous deux incarnent l'identité même de leurs pays.
La star des Sacramento Kings apporte de la taille, des rebonds et un danger constant près du panier à une équipe qui déborde d'expérience au niveau international. Il affiche des moyennes de 13,3 points, 9,3 rebonds et 2 passes décisives en trois matchs - tous gagnés par la Lituanie. Le défi de stopper Sabonis pourrait revenir à George Conditt IV, qui a lui-même réalisé un solide tournoi jusqu'ici avec des moyennes de 12,3 points et 5,7 rebonds par match.
Alvarado a un profil opposé, tout en vitesse, en intensité défensive et en adresse extérieure à la distribution. Le meneur des New Orleans Pelicans possède aussi une forte personnalité qui correspond à merveille à celle des fans des Boricuas venus soutenir leur équipe au Coliseo Jose Miguel Agrelot.
Il sera directement opposé à Rokas Jokubaitis, qui a fait des débuts timides dans le tournoi mais qui semble avoir trouvé son rythme, comme en témoigne sa prestation contre l'Italie en demi-finales, en particulier en défense.
La différence
Un duel tout aussi important se jouera à l'extérieur entre Marius Grigonis et Tremont Waters.
Ces deux joueurs ont été remarquables tout au long de la semaine et les deux nations abordent cette ultime échéance sans avoir perdu le moindre match en grande partie grâce aux contributions de ces deux hommes.
Grigonis est le meilleur marqueur de ce TQO avec une moyenne de 20,7 points par match (58,3 % de réussite aux tirs, 50 % à trois points pour 7,3 tentatives par match).
Samedi contre l'Italie, il a marqué six tirs primés, pour un total de 23 points. Il a réussi deux meilleures performances personnelles en équipe nationale en trois matchs à San Juan.
Tremont Waters a été tout aussi décisif pour Porto Rico, inscrivant 15 de ses 24 points contre le Mexique dans le partiel qui a permis aux hôtes de prendre définitivement les commandes de la partie.
Il tourne avec des moyennes de 14,3 points, 6,3 passes décisives et 1,3 ballons récupérés en trois matchs, tout en transformant 46,9 % de ses tirs.
En chiffres
Au niveau statistique, la Lituanie et Porto Rico ont été les deux meilleures équipes de ce TQO, ce qui explique pourquoi il n'y a rien de surprenant à les retrouver en finale.
Les Européens ont un léger avantage au scoring, avec davantage de points marqués (93,7 vs 92,3) et un meilleur pourcentage aux tirs (52,1 vs 49), à trois points (36,6 vs 36,5) et aux lancers francs (81 vs 72,9).
De l'autre côté, Porto Rico est plus performant aux rebonds (43,7 vs 38,3), aux contres (3,3 vs 1,0) et aux ballons récupérés (8,0 vs 7,0).
La dernière stat, et peut-être la plus intéressante, est que Porto Rico n'accorde que 67,6 points par match, contre 80,3 pour la Lituanie.
Confrontations antérieurs
Ces deux équipes se sont affrontées à trois reprises dans des compétitions FIBA et la Lituanie s'est imposée les trois fois.
La confrontation la plus récente date des quarts de finale du TQO FIBA 2012, un match remporté 76-72 par les Européens.
Les deux occasions précédentes remontent aux JO de 1992 et de 2004.
Ils ont dit
« Ils sont plus dangereux parce qu'ils jouent à domicile et qu'ils peuvent compter sur l'appui de leur public. Bien sûr, cela veut aussi dire qu'ils ont davantage de pression. » - Kazys Maksvytis, sélectionneur de la Lituanie
« Nous savons le genre de match que nous devrons livrer dimanche. Nous respectons cette équipe, c'est l'une des meilleures du monde. Elle exécute parfaitement ses systèmes des deux côtés du terrain. C'est une équipe capable de bien jouer pendant 40 minutes. Elle est très régulière. Elle maintient son rythme pendant tout le match, de quoi souligner sa qualité et sa constance. Nous devrons nous méfier de ça. » - Nelson Colon, sélectionneur de Porto Rico
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