L'Allemagne sait où puiser sa motivation

MUNICH (FIBA U19 Basketball World Cup 2017) - L'Allemagne est de retour à la Coupe du Monde U19 FIBA, une première depuis 1987. Richard Freudenberg et ses coéquipiers ont une grosse envie de rattraper toutes ces années d'absence.

Freudenberg était l'un des leaders de l'Allemagne lors de sa victoire au Tournoi Albert Schweitzer 2016. Mais cet ailier n'avait pas pu participer au Championnat d'Europe U18 FIBA 2016, en raison de son report, son organisation en Turquie passant de l'été à décembre.

"Je n'ai pas pu voir tous les matches, mais j'en ai regardés le plus possible. J'étais en contact avec les gars. J'avais tellement envie d'être avec eux," dit Freudenberg, qui a manqué le tournoi parce qu'il était engagé aux USA avec la St. John's University à ce moment-là de la saison.

Le basketball allemand vit une période faste et cette génération de joueurs nés en 1998-1999 est considérée comme l'une des meilleures de tous les temps. Même si les Allemands ne sont jamais montés sur le podium et que leur unique quatrième place au Championnat d'Europe U18 remonte à 1986, ils se sont rendus en Turquie avec la volonté de gagner le titre - non sans en avoir des chances légitimes. Mais des défaites contre la Lituanie en demi-finale et contre l'Italie dans le match pour la troisième place les ont contraints de rentrer au pays sans médailles.

La déception des Allemands à l'issue de la petite finale du Championnat d'Europe U18 FIBA (défaite face à l'Italie)

"Je suis content qu'ils aient décroché une place pour la compétition mondiale U19, mais en même temps je suis déçu qu'ils n'aient pas pu monter sur le podium, alors qu'ils en avaient les moyens," déclare Freudenberg.

Freudenberg, 2.04m, s'attend à retrouver des coéquipiers très motivés au moment d'aborder la compétition au Caire, où l'Allemagne partage le Groupe B avec l'Égypte, la Lituanie et le Porto Rico. 

"Tous les gars qui ont participé au U18 (européen) ont fait la douloureuse expérience de perdre en demi-finale et de rater le podium. Ils savent ce que ça fait et à quel point c'est douloureux. Nous ne voulons pas revivre ça. Cela nous aidera beaucoup et nous motivera tous énormément."

Freudenberg dit qu'il est lui-même ultra-motivé à jouer cet été. Non seulement le natif d'Heidelberg a été contraint de manquer le Championnat d'Europe U18 FIBA, mais il n'a en plus pas beaucoup joué avec St. John.

"Vous ne pouvez pas vous imaginer à quel point je suis motivé. Je ne peux même pas le décrire. C'est incroyable," note Freudenberg, qui a affiché des moyennes de 1.3 points et 1.3 rebonds en 9.3 minutes de jeu pour son équipe universitaire. "Je voulais tellement participer au tournoi U18, mais je n'ai pas pu comme c'était en plein milieu de la saison. Je suis extrêmement impatient de retourner m'entraîner avec les gars et de représenter à nouveau mon pays."

Freudenberg n'a pas du tout joué dans sept des 18 derniers matches de St. John cette année. Il a décidé de rentrer en Allemagne pour la saison prochaine, signant un contrat de 3 ans avec les Fraport Skyliners Frankfurt, une équipe connue pour donner sa chance aux jeunes qui le méritent.

"Tous les gars qui ont participé au U18 (européen) ont fait la douloureuse expérience de perdre en demi-finale et de rater le podium. Ils savent ce que ça fait et à quel point c'est douloureux. Nous ne voulons pas revivre ça. Cela nous aidera beaucoup et nous motivera tous énormément."Richard FreudenbergRichard Freudenberg

Interrogé sur l'objectif des Allemands au Caire, Freudenberg répond : "À partir du moment où nous fixons un objectif pour l'équipe, c'est très important de l'atteindre. Si tu as conscience de tes qualités et de tes possibilités, je pense que rater son objectif est source d'une grosse déception."

Freudenberg ajoute que ce tournoi au Caire n'est pas seulement pour sa génération. Il concerne également les autres joueurs talentueux en Allemagne.

"Je crois que les jeunes basketteurs, plus jeunes que nous et qui disputent le (Championnat d'Europe) U16 (FIBA) regarderont aussi nos matches. Nous nous faisons un point d'honneur de leur montrer que nous pouvons rivaliser avec tout le monde," conclut-il.

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