Barrett a déjà tout d'un futur grand

CAIRO (FIBA U19 Basketball World Cup 2017) - Les plus jeunes joueurs d'une compétition internationale 'jeunesse' ont un général peu d'impact. Il est donc rare de tomber sur un basketteur comme R.J. Barrett qui, malgré le fait qu'il affrontait des athlètes de deux ans ses aînés, a joué de manière si prématurée un rôle prépondérant lors de la Coupe du Monde U19 FIBA 2017, portant le Canada vers son tout premier titre mondial. 

Barrett a été désigné MVP du tournoi, finissant meilleur marqueur avec une moyenne de 21.6 points par match, en compilant en plus 8.3 rebonds, 4.6 assists et 1.7 balles récupérées. Le tout alors qu'il vient juste de fêter ses 17 ans.

"Ces deux dernières semaines ont vraiment été une expérience incroyable. La sensation était géniale," reconnaît Barrett, qui a inscrit 18 points et pris 12 rebonds lors de la victoire 79-60 du Canada contre l'Italie en finale au Caire. "Ce groupe de joueurs est fait de compétiteurs, tout le monde a travaillé dur et s'est battu."

Ce n'était pas la première apparition de Barrett sur la scène mondiale, puisqu'il avait déjà été le meilleur marqueur du Canada durant la Coupe du Monde U17 FIBA 2016, alors qu'il était là aussi plus jeune d'une année que la majorité de ses adversaires. À Saragosse l'été dernier, il avait affiché des moyennes par match de 18.4 points, 4.6 rebonds et 2.3 assists, avec notamment un dunk décisif à la fin d'un match crucial contre l'Australie.

La fine gâchette Danilo Djuricic a passé au Caire son troisième été au côté de Barrett. Il ne cachait pas son admiration pour son coéquipier au sortir de l'énorme performance de Barrett (38 points) lors de la victoire historique contre les USA, doubles tenants du titre, en demi-finale.

"Vous l'avez vu. Il nous a porté dans la première mi-temps. C'est grâce à lui que nous sommes restés dans le match," reconnaît Djuricic. "RJ nous a montré la voie à suivre, comme tout au long du tournoi d'ailleurs - en scorant, passant, prenant des rebonds. C'est notre homme à tout faire. Et c'est un fantastique leader."

Barrett tient ça de son père Rowan Barrett, qui a disputé la Coupe du Monde U19 FIBA 1991 et qui est par la suite apparu à deux Coupes du Monde FIBA et aux JO de 2000 avec le Canada. 

"Il m'écrit tous les jours et il me conseille," dit Barrett à propos de son père, qui est également responsable général adjoint et vice-président du programme senior masculin de Canada Basketball. "Il est fantastique et il me soutient en permanence, je me sens aimé."

Barrett, qui évolue dans un lycée américain, est aussi aimé par ses coéquipiers. 

"C'est non seulement un joueur incroyable, c'est aussi une personne formidable," dit de lui l'ailier du Canada Abu Kigab, qui a vécu il y a deux ans la même expérience que Barrett en participant à la Coupe du Monde U19 FIBA 2015 contre des adversaires deux ans plus âgés que lui. "Il est génial en dehors du terrain, c'est vraiment un bon gars. Je l'aime comme un frère."

L'assistant-coach du Canada Michael Meeks était présent lors de la Coupe du Monde U17 FIBA 2016. Et il a été très impressionné par la capacité de Barrett à gérer l'événement au Caire cette année.

"Il a tout géré comme un pro. C'est son plus bel été. Il a dû surmonter beaucoup d'adversité et je pense qu'il y est arrivé," insiste Meeks. "Plus vous lui mettez la tête sous l'eau, plus il développe ses muscles pour la ressortir. Il est exceptionnel."

C'était la première fois que le coach Roy Rana avait Barrett sous ses ordres avec Canada Basketball. Après la victoire tout aussi historique du Canada en quart de finale - stade de la compétition où le Canada avait échoué en U19 lors des éditions 2009, 2013 et 2015 - Rana n'avait pas tari d'éloges au sujet de la performance de Barrett.

"J'ai dit à RJ, c'est dans ces moments-là. C'est dans ces moments-là que les joueurs éclatent au grand jour. Et aujourd'hui, c'était son tour. Il a complètement été à la hauteur de l'événement," avait dit Rana juste après les 27 points, 5 rebonds et 4 assists de Barrett contre la France.

N'oubliez pas une chose : Barrett est de deux ans plus jeune que la plupart des ses adversaires au Caire - même si sa domination sur le terrain a eu tendance à vous le faire oublier.

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