Fujioka et le Japon en quête d'une place sur le podium

TENERIFE (FIBA Women's Basketball World Cup 2018) - L'été dernier encore, elle n'était en sélection du Japon que le troisième choix à la distribution. Un an plus tard, Manami Fujioka s'apprête à devenir une star planétaire.

Son explosion à la FIBA Women's Asia Cup 2017 a permis au Japon de décrocher la médaille d'or, notamment grâce à ses 19 points, 14 assists et 8 rebonds en demi-finale contre la Chine. Fujioka aime à se rappeler ce qui s'est passé l'année dernière.

"J'étais alors la troisième distributrice de l'équipe," dit la joueuse de 24 ans. "Mais après la blessure d'Asami Yoshida, titulaire dans le "5 majeur", le coach m'a demandé de commencer le match et il m'a montré qu'il croyait vraiment en moi. Ce signe de confiance m'a permis de franchir un énorme palier, physiquement et mentalement, et je veux maintenir le même niveau de confiance pour les prochains matches à la Coupe du Monde féminine FIBA."

À l'évidence, ses liens en club avec le coach Tom Hovasse ont aidé. Et toute la confiance qu'il lui a donnée a fini par payer. Fujioka débarquera à Tenerife avec une cible sur son dos - nous parlons quand même d'une joueuse qui a figuré dans le "5 majeur" du tournoi continental de l'an dernier.

"Le coach vise une médaille. J'essaie de me concentrer sur les moyens de produire mon meilleur jeu sur le terrain, c'est ce qu'il attend de moi à la distribution," indique Manami, qui ne cache pas que l'objectif du Japon est de rentrer au pays avec une médaille autour du cou.

Après tout, la compétition en Espagne était l'un des deux objectifs principaux du Japon quand il a débuté les camps d'entraînements avec 52 joueuses en avril dernier. L'obtention d'une médaille serait le moyen idéal de lancer la préparation pour les JO de Tokyo 2020. Le premier match, le 22 septembre contre les hôtes Espagnoles, sera la scène parfaite pour que le monde entier puisse voir ce dont sont capables Fujioka et ses coéquipières.

"En juillet, nous avons joué un match amical en Espagne et il y avait beaucoup de spectateurs. Je m'attends à ce que leurs fans les encouragent. Bien sûr, je serai un peu nerveuse pour cette première rencontre, mais en même temps, je devrai faire preuve de confiance contre cette équipe d'Espagne si nous voulons avoir des chances de gagner," commente la meneuse japonaise.

L'histoire n'aurait pas pu être plus belle. En une année, elle est passée de troisième distributrice à leader de sa nation pour affronter les hôtes de la Coupe du Monde féminine. Le nom de Fujioka pourrait bientôt apparaître dans la liste des personnalités d'Ichikawa sur Wikipedia, pour autant que le Japon s'invite à une finale contre les USA à San Cristobal de La Laguna.

"Leur distributrice Sue Bird est ma joueuse préférée et je me réjouis de me mesurer à elle, si nous croisons la route des USA."

Fujioka rêve d'affronter son idole Sue Bird

Mais même si cela n'arrive pas, Manami et le Japon ont bien des chances d'être extrêmement populaires en Espagne grâce à leur style de jeu.

"Le basketball japonais est très rapide, et comme distributrice, c'est à moi de dicter le tempo. Je veux faire en sorte que nous ayons un avantage, peu importe si l'équipe en face de nous est mieux classée ou moins bien."

Akatsuki Five affronteront aussi la Belgique et le Porto Rico dans le Groupe C. Les Japonaises ont intérêt à réussir un départ idéal si elles entendent remonter pour la première fois sur le podium depuis 1975.

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