Le Japon prêt à relever les défis

TOKYO (2016 FIBA Olympic Qualifying Tournaments) - Le Japon devra réaliser un exploit pour obtenir sa qualification pour les JO de Rio de Janeiro, et c'est là l'objectif du coach Kenji Hasegawa, qui dans moins de deux semaines dirigera la nation d'Extrême-Orient au Tournoi de Qualification Olympique (TQO) de Belgrade.

Le Japon, qui pourra compter sur les talentueux Makoto Hiejima, Yuta Tabuse et Joji Takeuchi, sera opposé à la République tchèque et à la Lettonie dans le Groupe B. En cas de qualification pour les demi-finales, il retrouverait la Serbie, l'Angola ou le Porto Rico. Seule une victoire finale à ce TQO lui donnerait la possibilité d'aller au Brésil.

"Notre 48ème rang au classement mondial de la FIBA est le moins bon des 18 pays participant à un TQO, et ce tournoi représente un défi complètement nouveau pour le Japon," confie Hasegawa à FIBA.com.

"Mais le TQO n'est qu'un début à l'échelle mondiale.

"Première étape pour défier le monde" est notre slogan, et à partir du moment où nous prenons part au TQO, notre but est de nous qualifier pour les JO de Rio."

Aucune équipe asiatique n'a gagné de match aux TQO d'Athènes en 2008 et de Caracas en 2012, donc l'histoire parle en défaveur du Japon. Hasegawa a mené la sélection japonaise à la quatrième place du dernier Championnat d'Asie.

"Dans les TQO, le bilan de l'Asie est de zéro victoire et huit défaites," constate le coach. "C'est un fait, mais nous ne pouvons pas franchir la première étape sans réécrire l'histoire. C'est pour ça que nous allons commencer par essayer de gagner le premier match et pour la suite, nous verrons.​"

Hasegawa a évalué ses options pour constituer l'équipe finale lors de l'Atlas Challenge en Chine. Le Japon a débuté par un succès contre la Chine B, mais a perdu ses autres matches, notamment la deuxième rencontre contre son potentiel adversaire au TQO de Manille, la Nouvelle-Zélande. Mais aucune défaite n'a été lourde.

"Le tournoi Atlas faisait partie de notre processus de sélection et devait nous servir à faire des choix dans l'optique du TQO," dit le coach. "C'était difficile, parce que nous avons dû faire pas mal de changements dans chaque match.

"Entre le début et la fin du tournoi, nous avons amélioré notre approche des matches. En défense, nous sommes parvenus à limiter la Biélorussie à 69 points lors du dernier match. L'équipe progresse, mais nous manquons d'efficacité en attaque."

Hasegawa sait que le jeu extérieur doit être performant si le Japon veut avoir une chance de gagner des matches. Mais ce n'était pas le cas à l'Atlas Challenge.

J'aurais voulu avoir plus de temps à disposition pour nous entraîner. Toutefois, c'est dans la destinée de notre équipe nationale de devoir lutter contre les éléments et nous ne pouvons rien y changer. Peu importe mes soucis par rapport à notre situation, se lamenter ne mène nulle part. - Hasegawa

"Nous aimerions pouvoir développer notre style de jeu, axé sur les tirs extérieurs, mais nos adversaires font tout pour nous en empêcher," lâche Hasegawa. "Lorsque nous avons été mis sous pression, nous avons arrêté de jouer.

"​Dans la plupart des matches, nous n'avons pas été bons aux rebonds, ce qui a permis à nos adversaires de remonter au score. Nous avons été incapables d'inverser la tendance."

Le Japon (JPN) espère retrouver son adresse extérieure

Hasegawa sait précisément ce que le Japon doit améliorer pour être meilleur en attaque.

"Nous n'avons pas beaucoup de temps avant le TQO," insiste-t-il. "Nous ne pouvons plus progresser techniquement, il nous faut donc nous concentrer sur l'exécution de nos systèmes et jouer plus simplement, en faisant des meilleurs écrans, faire plus de changements en défense, être plus attentifs aux rebonds pour protéger notre raquette. On mettra tout en oeuvre pour améliorer ces points."

Hasegawa et le Japon ont entamé une course contre la montre. Chaque minute de chaque entraînement sera importante.

"Notre période de préparation est très courte, donc je suis inquiet," reconnaît-il. "J'aurais voulu avoir plus de temps à disposition pour nous entraîner. Toutefois, c'est dans la destinée de notre équipe nationale de devoir lutter contre les éléments et nous ne pouvons rien y changer. Peu importe mes soucis par rapport à notre situation, se lamenter ne mène nulle part.​"

Quel genre d'équipe les Tchèques et les Lettons doivent-ils s'attendre à affronter ?

"Je vais construire une équipe disciplinée et endurante, qui sont des caractéristiques propres aux Japonais," répond le coach.

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