Les 10 faits les plus marquants de la Coupe du Monde FIBA 2023

MANILLE (Philippines) - Alors que la prochaine compétition majeure du basketball masculin - le Tournoi Olympique de Paris 2024 - se profile de plus en plus, nous avons décidé de revenir encore sur la formidable Coupe du Monde FIBA 2023. Entre surprises, héros, "méchants" et records, la dernière édition du tournoi mondial a été passionnante. Voici les 10 faits les plus marquants de l'événement qui s'est joué au Japon, en Indonésie et aux Philippines.

#10 Engagement record

Nous sommes entrés dans une nouvelle ère en termes de suivi d'une compétition majeure. Les méthodes traditionnelles ne suffisent plus à couvrir pareil événement, c'est pourquoi la FIBA a beaucoup misé sur les réseaux sociaux pour améliorer l'expérience des fans, en les agrémentant d'histoires, d'analyses, d'interviews et de divers contenus sur le site officiel de la Coupe du Monde FIBA 2023.

Les résultats sont éloquents. Le tournoi mondial de 2023 a rencontré un énorme succès, surpassant de loin celui de 2019.

 

#9 Rondae nous rappelle Kobe

Pourquoi la Coupe du Monde FIBA est-elle si belle ? Parce qu'un lundi après-midi à Manille (Philippines), plus de 7 000 personnes sont venus assister à la rencontre entre la Jordanie et la Nouvelle-Zélande et qu'ils ont même eu la chance de découvrir un clône du très regretté Kobe Bryant, le public venant à scander "KOBE! KOBE!" vers la fin de la partie.

La raison ? Rondae Hollis-Jefferson, dont les attitudes sur le terrain ressemblent énormément à celles de Kobe. Il a réalisé un incroyable tournoi et il a séduit les fans philippins, qui n'ont pas manqué de le soutenir. À tel point qu'après la Coupe du Monde FIBA 2023, il est retourné aux Philippines pour jouer en Philippines Basketball Association (PBA) avec le club du TNT Tropang Giga.

Vous voulez savoir comment son aventure là-bas se passe ? Après sept matchs, RHJ tourne avec des moyennes de 33.4 points, 12.0 rebonds, 5.7 assists, 2.0 ballons récupérés et 1.3 contre par match. Plutôt bien, donc...

#8 Les quatre minutes de folie de Clarkson

En 1995, les Red Hot Chili Peppers ont sorti un album intitulé "One Hot Minute". Jordan Clarkson aurait pu réaliser sa propre version de cet opus en 2023 et l'intituler "Four Hot Minutes".

La superstar des Philippines a connu une séquence incroyable, inscrivant un total de 20 points en seulement quatre minutes de jeu, de quoi justifier une nouvelle fois son statut de vedette aux Philippines. Et pas uniquement sur les terrains de basketball.

#7 L'implication de Luka dans les matchs de classement

On dit que les joueurs ne sont d'habitude plus très motivés au moment de se battre pour les places 5 à 8. Ce n'est pas le cas de Luka Doncic.

Le leader de la Slovénie n'a pas joué plus de 32 minutes lors de ses six premiers matchs, ceux qui étaient déterminants dans l'optique d'une médaille. Mais après la défaite des Slovènes en quarts de finale, le temps de jeu de Doncic a en fait augmenté.

Il a d'abord disputé 37 minutes contre la Lituanie, puis 38 minutes contre l'Italie dans le match pour la 7e place. Ses moyennes lors de ces deux rencontres : 29.0 points, 8.0 rebonds, 5.0 assists et 3.0 ballons récupérés.

#6 La qualification du Soudan du Sud pour Paris 2024

Quel tournoi pour les équipes africaines ! Elles se sont les cinq battues pour la qualification automatique pour le Tournoi Olympique de Paris 2024 et tout s'est joué entre le Soudan du Sud et l'Égypte lors de la dernière journée de compétition. Le Soudan du Sud est ressorti vainqueur de ce duel à distance et grâce à son bilan de 3-2, il a décroché sa participation à la compétition de cet été, une première dans l'histoire de cette nation.

La joie et la fierté se lisent aisément sur le visage du coach Royal Ivey :

#5 L'introduction de nouvelles récompenses

Le développement du basketball se traduit également désormais par la remise de nouvelles récompenses. En plus de désigner une "All-Star First Team" (Dennis Schröder, Shai Gilgeous-Alexander, Anthony Edwards, Bogdan Bogdanovic et Luka Doncic) et un MVP (Dennis Schröder), d'autres prix ont été décernés.

Il y a eu pour la première fois une "All-Star Second Team" (Arturs Zagars, Simone Fontecchio, Jonas Valanciunas, Nikola Milutinov et Franz Wagner). Josh Giddey a été élu "Rising Star" (meilleur jeune), tandis que Dillon Brooks a été reconnu "Best Defensive Player" (meilleur défenseur).

Le titre de "Best Coach of the World Cup" a été attribué au coach de la Lettonie Luca Banchi.

#4 La révélation Zagars

Nikola Jovic, Aleksa Avramovic, Andreas Obst, Andres Feliz, Rokas Jokubaitis... Beaucoup de joueurs ont profité du tournoi pour affirmer leur nouveau statut.

Mais il y en a un qui a fait particulièrement fort : le Letton Arturs Zagars, l'une des raisons du formidable parcours jusqu'en quarts de finale de son pays. Débarqué en Asie comme agent libre, il a mis à mal les défenses de l'Espagne, de la France, du Brésil et même de l'Allemagne en quarts de finale.

Il a ensuite établi un nouveau record d'assists réussis en un match avec un total de 17 contre la Lituanie dans le match pour la 5e place.

Malheureusement pour lui, il s'est gravement blessé au genou en octobre, de quoi mettre très prématurément un terme à sa saison. Bon rétablissement, Arturs ! Nous nous réjouissons de te revoir en pleine forme, en particulier avec le maillot de la sélection lettone.

 

#3 Le duel tant attendu entre les USA et le Canada

Beaucoup de monde l'espérait et il a finalement eu lieu, mais pas en finale, car l'Allemand Andreas Obst et le Serbe Bogdan Bogdanovic en ont décidé autrement en demi-finales, éliminant les deux équipes et leurs stars NBA de la lutte pour la médaille d'or, laissant les Nord-Américains se battre pour la 3e place du podium.

Cette bataille pour la médaille de bronze a été extrêmement intense et le suspense à son comble. Comment oublier l'action sensationnelle de Mikal Bridges, récupérant le rebond sur un lancer franc volontairement manqué pour inscrire un tir à trois points synonyme de prolongation, ou la performance hors norme de Dillon Brooks, le "méchant" devenu soudain le héros en scorant 39 points contre les USA, sans oublier le haletant duel entre Shai Gilgeous-Alexander et Anthony Edwards, pour le plus grand plaisir des fans ayant rempli les tribunes de la Mall of Asia Arena.

Avec le recul, on peut se sentir privilégié d'avoir vécu un tel spectacle. Et à voir les saisons que réalisent actuellement ces joueurs en NBA, on ne peut que se dire que leur participation à la Coupe du Monde FIBA 2023 a joué un rôle prépondérant dans leur excellent début de championnat.

Le lien est tout trouvé, vraiment.

#2 38 115

Rien, absolument RIEN ne pourra surpasser l'amour des Philippins pour le basketball. Aucune autre région du monde ne vibre autant pour ce sport et depuis le 25 août 2023, nous en avons la confirmation officielle chiffrée.

En effet, 38 115 fans sont venus assister à la rencontre entre les Philippines et la République dominicaine à la Philippine Arena, établissant à cette occasion un nouveau record. Le précédent en Coupe du Monde FIBA datait de la finale de 1994 au Canada entre les USA et la Russie, avec ce jour-là 32 616 spectateurs.

#1 Le triomphe de l'Allemagne

C'est clairement la plus belle histoire de la compétition. Le coach Gordon Herbert a créé un monstre et nous en étions pleinement conscients avant le début du tournoi, puisque nous n'avions pas hésiter à placer l'Allemagne au 2e rang de notre ultime version des Power Rankings publiée quelques jours avant le commencement de la Coupe du Monde FIBA 2023.

Nous attendions-nous à voir Andreas Obst annihiler les espoirs des USA avec 24 points en demi-finales, inscrivant notamment un tir primé décisif en toute fin de partie ?

Pensions-nous que l'Allemagne pourrait se qualifier malgré la maladresse de Dennis Schröder (4 sur 26 aux tirs) dans un match à élimination directe ?

Aurions-nous misé sur la paire composée des frères Wagner - Franz et Moritz - pour porter l'Allemagne jusque vers le titre, ou sur le duo de Johannes - Thiemann et Voigtmann - pour boucler la raquette en défense avec l'aide de Daniel Theis ?

Vous l'avez bien compris, la réponse à ces questions est à chaque fois non. Mais en même temps, le parcours de l'Allemagne a été fantastique, de quoi écrire des livres et réaliser des documentaires.

La liste des adversaires que les Allemands ont battu en cours de route est impressionnante : Australie, Finlande et Japon au Japon, Géorgie, Slovénie, Lettonie, USA et Serbie aux Philippines.

L'Allemagne a non seulement fini sur la plus haute marche du podium, elle l'a fait en dépit d'un niveau de difficulté très élevé.

On dit qu'il n'y a qu'une seule chose de plus palpitante que conquérir un trophée : le défendre. Vivement la Coupe du Monde FIBA 2027 au Qatar !

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